A Hell of a ride...
Critique de Hellboy


Malgré quelques lacunes techniques, le film Hellboy pioche.

D'entrée de jeu, je vous l'dis, nous n'avons pas droit à un 2e Spawn, un LXG ou autre Daredevil. Hellboy du réalisateur Guillermo del Toro (Blade 2, Mimic) est une transposition plutôt fidèle du comic book du même nom. Le personnage central, joué par Ron Perlman (La guerre du feu, Alien ressurection), est amené de son monde au nôtre lors d'une cérémonie nazie en 1944 en Écosse. Il est sauvé in extremis grâce à des soldats américains guidé par un savant adepte du paranormal. Il élèvera le héros comme son fils, dans la clandestinité il va sans dire, et par la bande, créerons une organisation parallèle au FBI spécialisée dans l'occulte!! (genre Men in black, Ghostbusters) L'action est ensuite transposé à nos jours et le savant devenu vieux (John Hurt) se cherche un dauphin pour le remplacer rapidement, sachant ses jours comptés. Le jeune (le comédien m'échappe, j'vous r'viendrai p't-tre!) aura évidemment du mal à se faire accepter de Hellboy, mais de ce côté-là, nous savons tous que... Bon!

Entre-temps, le vil (c'est cute, hein!) maître de cérémonie refait surface, toujours aussi assoifé de pouvoir et de destruction. Aidé de son colonel "mécanique" et de sa blondasse (d'ailleurs, c'est un point à discuter! Je peux comprendre que Raspoutine, car c'est lui le méchant, n'est pas vieilli, revenant des morts ou autre monde parallèle. Mais que sa pouffiasse, elle, n'est pas 60 ans de plus, cela m'échappe un p'tit peu. J'ai dû manqué une info à que'que part! Enfin...) Son but ultime: ramener dans le mauvais chemin Hellboy pour créer l'Apocalypse sur Terre. Il s'en suivra de multiples péripéties, en fait, ya d'l'action en maudi...ne!!

Donnons crédit à del Toro, il n'a pas opté pour la voie facile, c'est-à-dire effets spéciaux au détriment de l'histoire. Bien entendu, l'intro donne le ton, mais après le générique, les choses se "calment" (mettons!), on installe les protagonistes. Évidemment, c'qui nous intéresse, c'est Hellboy ou Big Red (son surnom) Il nous est dépeint comme un solitaire, un "je-m'en-foutisme" guy, un peu dans le style du Wolverine des X-men: un gars d'équipe, mais individualiste. Il y a ensuite la petite amourette, pas obligé, mais bien amené, entre lui et Sparks (Selma Blair). C'est la force du film, le dosage entre humour, amour et violence, car violence il y a. C'est pas pour les coeurs sensibles, bien que nous ne voyons jamais une goutte de sang, pas besoin de montrer pour comprendre... Ca s'découpe à qui mieux-mieux, ça s'varge et on en r'demande. Pourtant, del Toro nous fait languir, calme nos instincts primaires avec intelligence et goût. Nous ramène à l'essentiel: l'histoire. Bravo! C'est l'fun de voir qu'on n'est pas pris pour des valises.

Je lève mon chapeau aussi à Rick Baker, concepteur des maquillages, un vieux routier avec une carte de visite impressionnante. La transposition du comic à l'écran, c'est grâce à lui aussi. Il n'y a qu'un bémol: le script. Pas le scénario!! Le script, c'est pour aider au raccord au montage; pour avoir un produit fluide, sans accrochage visuel. Malheureusement, de ce côté, quelques erreurs d'inattention se sont produites, la plus flagrante étant le passage du bras de pierre de Hellboy de droite à gauche pour revenir à droite lors d'une scène dans les égouts , à peu près dans le milieu du film. Franchement, ça tue...

Alors, si vous aimez les films de super-héros à la Blade ou X-men, vous serez servis. Pour les autres, c'est quand même un méchant bon moment de cinéma de divertissement avec un zeste d'intelligence...

4/5       par François Gauthier

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