Critiques en Rafales

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VENOM

Les critiques diront ce qu’ils voudront, mais cette adaptation de l’antihéros Venom est sensiblement fidèle au personnage des « comics » de Spider-man.  Un personnage « mean », déchiré, solitaire, un personnage de Marvel, quoi !!  Ruben Fleischer, l’homme derrière Zombieland et qui tire depuis le diable par la queue, a fait un honnête travail de fan, ne pervertissant pas trop la créature, ni l’homme la soutenant.  D’ailleurs, le choix de Tom Hardy pour camper le journaliste Eddie Brock permet d’approfondir les « deux rôles en un», l’acteur semblant s’amuser avec ce pseudo-schizo !!  Fleischer, les scénaristes Jeff Pinkner, Scott Rosenberg et Kelly Marcel ont trafiqué juste assez le caractère créé par Todd McFarlane et David Michelinie pour pouvoir lui donner une vie à l’extérieur du giron de l’homme-araignée.  Ce que cela donne est un vilain pas mal plus intéressant que la version de Raimi dans le # 3 de la première série (joué à l’époque par Topher Grace).  Si vous aimez les personnages torturés, sanguinolents et extériorisés, Venom est pour vous.  Un divertissement loin d’être familial.  Il faut aussi laisser de côté la logique, vu que Venom est un symbiote venu de l’espace et que ses acolytes veulent « manger » la Terre, juste ça !!!  Faut croire que j’ai un penchant pour les « comics » plus « dark », tel Deadpool, Spawn (aussi de McFarlane), Punisher, Ghost rider (ouais, ouais, c’correct !!!), Jonah Hex, 300, Sin city et évidemment, the Dark knight (tous trois de Frank Miller), leurs histoires ont plus de poigne et mixe bien l’idéologie du Bien et du Mal.  Un deux dans un, quoi !  Pour ce qui est de Venom, il s’en tire bien.  3/5 min. par François Gauthier cinemascope@deltar.net
 
BAD TIMES AT THE EL ROYALE/SALE TEMPS À L’HÔTEL EL ROYALE

Si j’ai regardé Bad times at the El Royale, c’est simplement par curiosité professionnel (et parce qu’il n’y avait rien d’autre de potable !)  Pourtant, la production a une alléchante distribution (Jon Hamm, Jeff Bridges, Dakota Johnson, Chris Hemsworth, Cynthia Erivo, Nick Offerman, Lewis Pullman (fils de Bill), Shea Whigham, Xavier Dolan…  Oui, oui !  LE Xavier Dolan !!!) et la tête pensante derrière le projet m’a beaucoup impressionné avec sa Cabane dans les bois (lire archives rafales).  Mais Drew Goddard, aussi aimant du cinéma qu’il est, n’est pas Tarantino et Bad times…  ressemble plus à du plagiat éhonté qu’à un hommage comme il l’avait fait avec son précédent film.  La facture est visuellement intéressante ; l’atmosphère se veut volontairement kitsch mélangé au film noir (ça s’passe à la fin des années ’60) et les dialogues ont d’intriguant sous-entendus.  Mais c’est long, mais long !  Goddard prend TROP la peine d’installer TOUS ses protagonistes pour ensuite bien mêler ses ingrédients et finir par tout coller sa recette dans l’fond du chaudron.  La finale est grotesque et détonne de ce que le cinéaste-scénariste a travaillé les trois premiers quarts du film.  Le jeune public féminin qui veut voir « Thor » torse nu n’auront certainement pas la patience d’écouter ces textes fleuves jusqu’à l’apparition de leur apollon, plus risible que crédible en passant !  Pour le cinéphile averti, Bad times… rappellera la belle époque de Pulp fiction, mais n’atteindra pas sa richesse scénaristique.  Intéressant exercice narcissique.  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. :  Je crois aussi, sans trop me tromper, que Goddard trippe gros sur la chanteuse Cynthia Erivo tant les séquences de la nouvellement actrice sont axées sur sa voix.  Moins de chansons, plus de concision aurait sûrement aidé la cause du film, mais bon…  C’est ça qui est ça !!

SPIDER-MAN: INTO THE SPIDER-VERSE/SPIDER-MAN: DANS LE SPIDER-VERSE

Dans la banque de Marvel, la gentille petite araignée fut une des dernières à faire son entrée dans le merveilleux et lucratif monde du cinéma (S. Raimi en 2002).  Depuis, elle a deux suites à la première série ; un remake et une suite et enfin, un autre remake (sans parler de ses apparitions avec les Avengers ) !!!!  Elle s’est rattrapée, la petite araignée, hein ?!  Ben, ça l’air que ce n’était pas encore assez !  Donc, voici la relève :  exit Peter Parker, voici le jeune Afro-Américain Miles Morales.  Je résume rapidement :  Spider-man tente d’arrêter Kingpin d’intervertir avec les mondes parallèles et les soudent ensemble pour nous donner plus de Spider-man.  En tout cas, quelque chose de même !!!  L’histoire de Miles ressemble beaucoup à celle de Peter (‘faut pas trop changer non plus, tsé !) et au final, tous les héros feront équipe, « lalalère » !!  L’intérêt premier est la refonte du récit initiatique et l’enivrant graphisme (‘faut pas être épileptique, car ya des séquences plutôt stroboscopiques !)  Les personnages sont caractériellement divertissants (c’est du dessin animée, tout de même !!) et les textes de Rodney Rothman et Phil Lord (Lego movie 1 & 2 ; Cloudy with a chance of meatballs 1 & 2) sont juste assez juteux pour qu’un enfant ET ses parents en apprécient les subtilités.  Honnêtement, je doutais de cette « xième » adaptation, mais Rothman, ses coréalisateurs Bob Persichetti et Peter Ramsey ont insufflé à la nouvelle petite araignée la même espièglerie, naïveté, candeur et témérité que le jeune Peter Parker transpirait (Maintenant, il est vieux et désabusé.  Un vrai « couch potato », hahhaha!)  Spider-man : into the spider-verse est une belle surprise!  3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

ASSASSINATION NATION/NATION DESTRUCTION

J’ai voulu regarder ce petit film indépendant joués par plein de « nobodies » (sauf Joel McHale et encore !) seulement pour voir si fiston avait la verve de son père.  Et je peux écrire sans me tromper que Sam n’est pas tombé loin de l’arbre.  Il a cette signature vive, presqu’acerbe que Barry Levinson avait dans ses meilleures productions (Good morning Vietnam ; Wag the dog ; Rain man).  Encore mieux, le « flo » écrit nettement mieux que son père !  Il est de la nouvelle génération qui a grandi avec un cellulaire plogué dans la main et il est lucide.  Assassination nation est un pamphlet incendiaire sur la société d’aujourd’hui, mais Levinson fils y rajoute une couche en transposant l’action à Salem, nid du chef-d’œuvre de l’auteur Arthur Miller.  La métaphore est grandiose !  Le jeune cinéaste construit un véritable film d’horreur actuel qui saura ouvrir les esprits de l’emprise de la technologie sur la société occidentale.  Mon seul regret fut la finale quelque peu tonitruante, mais en y réfléchissant, il soulève la question de l’armement avec très peu de subtilité.  J’imagine qu’il se devait de le faire ainsi, pour les esprits plus obtus, mettons ?!!?!  Assassination nation est un coup de poing dans les « schnolles » d’une Amérique aveugle.  Délicieusement décadent !  3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltr.net

FAHRENHEIT 11/9

En sent que Michael Moore vieillit.  Il radote comme les ‘tits vieux dans l’hospice des Simpson.  Mais Moore étant Moore, il ne faut pas se surprendre de le voir attaquer à boulets rouges la nouvelle administration Trump.  Pour se faire, il utilise le schéma d’un de ses plus grands succès, Fahrenheit 9/11, et change seulement de sujet à démolir.  Malheureusement, son film volontairement tendancieux manque de gaz et les tirs volent un peu partout sans réel mire à atteindre.  Moore soulève bien des questions bonnes à poser, mais n’y va jamais au-delà.  Tout ce qu’on y apprend vraiment est qu’il n’aime guère les politiciens, qu’ils soient de son bord ou chez l’ennemi.  Dans son livre, ce sont tous des crosseurs qui prennent la populace en otage, point.  Franchement, Fahrenheit 11/9 n’est pas son meilleur cru.  En fait, je crois que le meilleur de Moore est derrière lui, mais qu’il s’accroche, tel un Don Quichotte devant le moulin parlementaire américain.  C’t’un peu triste, finalement, car au fond, il a raison !!!  2/5 min. par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B: Ne peut être vu qu'en version originale anglaise avec sous-titres français
  
A SIMPLE FAVOR/UNE PETITE FAVEUR

Je suis retombé dans mes vieilles habitudes.  Celle de regarder n’importe quoi parce qu’il n’y a rien d’autres d’intéressant.  Il faut quand même admettre qu’il y a, dans a Simple favor, un intérêt féminin visuellement indéniable.  Je n’ai CER-TAI-NE-MENT pas regardé le film pour son réalisateur.  « BRÛLE EN ENFER, PAUL FEIG, POUR AVOIR DÉTRUIT LE NOUVEAU GHOSTBUSTERS !!!!  Soit damné jusqu’à la quatorzième génération !!!!!!!!!!! »  Bon, ceci étant écrit, a Simple favor reste assez surprenant par son histoire tortueuse et son duo principal.  Blake Lively et Anna Kendrick sont en parfaite symbiose.  Leurs jeux se complètent, s’alimentant au gré des scènes tordues.  Il faut que je lève mon chapeau à la scénariste Jessica Sharzer d’être parvenu à rendre crédible ce récit de disparation qui vire en magouille (j’n’en écris pas plus !)  On se sait au cinéma, mais grâce aux textes et à celles les rendant, on assiste à un petit thriller comico-dramatique pas piqué des vers.  J’eus tout de même un désagréable sentiment en tentant de cerner quelle était la réelle tangente cinématographique que Feig essayait de prendre.  On voudrait rire, on a quelques frissons, le cerveau bouille des éléments clé d’une enquête personnelle, …  En gros, a Simple favor est un melting pot digeste, mais ce n’est pas grâce à Feig.  « Sois maudit !  Que Weinstein t’attrape et te flagelle jusqu’à c’qu’il ai une tendinite au poignet !! »  Euh, bon, donc a Simple favor est correct.  3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

1991

Je ne peux pas écrire que j’avais hâte de le voir, mais je ne peux pas écrire non plus qu’il me rendait indifférent.  L’univers que le cinéaste Ricardo Trogi a concocté, à partir de sa vie, en est un des plus divertissants.  1981 et 1987 étaient d’excellentes petites comédies qui pouvaient se targuer d’amuser tout en faisant réfléchir.  Un peu (lire archives rafales) !  Mais 1991 n’a pas cette touche espiègle qui rendait ses consœurs attrayantes.  Certes, « Ricardo » (Jean-Carl Boucher) a vieilli et c’est peut-être ce qui diminue le plaisir.  Ça et un sentiment de profit mercantile, car les deux premiers ont beaucoup pogné au box-office québécois.  Je ne blâme aucunement Trogi d’avoir continué l’aventure et d’avoir voulu montrer son été en Italie (un deuxième voyage payé par les contribuables !)  Ce n’est pas un problème pour moi.  L’argent est là, pourquoi bouder ?!  Non, je crois qu’une fois empoché, l’inspiration n’est pas venue.  Ses souvenirs restent, mais il faut tout de même les agrémenter cinématographiquement.  Pas juste d’images de carte postale, mais de ce qui faisait la beauté de 1981 et 1987, c’est-à-dire de personnages pittoresques attachants.  Ici, il n’y a plus d’amis, de blonde, de parents (2-3 courtes apparitions !!)  On suit les deux Ricardo « starter » la recette et tenter qu’elle ne colle pas au fond et on n’y sent pas beaucoup d’effort.  Résultat ?  1991 s’essouffle rapidement et ça sent le réchauffé.  Dommage !  Trogi le cinéaste devrait refaire un aparté tel le Mirage pour se remettre sur les rails.   Peut-être y retrouvera-t-il l’inspiration pour, qui sait, un « 2002 » ?  L’année de Québec-Montréal ?  Imaginez les niveaux d’interprétations :  un film dans un film, avec des anecdotes en coulisses, le retour des protagonistes, etc…  Je fabule, mais bon, pour ce qui est de 1991, ça manquait de vino !!!  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. :  La meilleure idée de 1991 fut les séquences en noir et blanc, un hommage au cinéma italien felliniesque !!

THE PREDATOR/LE PRÉDATEUR

S’IL-VOUS-PLAIT!!  ARRÊTEZ LE MASSACRE!!!  Je vous en supplie !  Chaque fois que quelqu’un touche à cette icône de la science-fiction, mon cœur fanatique saigne.  Seul Predators (N. Antal.  2010) s’en sortait pas mal (lire archives rafales).  Pourtant, je m’attendais à mieux de la part du scénariste-réalisateur Shane Black.  Non pas parce qu’il fit partie de la toute première aventure, mais parce que sa plume est incisive, concise et humoristiquement noire (Kiss kiss bang bang ; Lethal weapon ; Last action hero ; Iron man 3).  Malheureusement, il est lui aussi tombé dans le bête piège du « plus gros, plus gore, plus pétaradant ».  Exit la chasse, on massacre point.  Les personnages sont d’une déconcertante unidimensionnalité et n’ont rien d’attrayant et/ou d’attachant.  Quant au nouveau prédateur, il est tout simplement inintéressant, la pléiade d’effets visuels n’aidant pas sa cause.  The Predator n’a pas la tangibilité de l’œuvre originale, ni l’attrait trèèèèès « basic » des rencontres avec l’Alien (J’n’écris pas ici que AvP 1 et 2 étaient bons, mais qu’au moins c’était supposés être fait par des fans pour les fans, mais bon………)  Ici, on assiste à une enfilade grotesque de clichés du genre, avec des textes tous plus creux les uns que les autres.  Désolant, réellement désolant !!  2/5 MAX.  par François Gauthier cinemascope@deltar.net
 
THE HOUSE WITH A CLOCK IN ITS WALLS/LA PENDULE D’HALLOWEEN

Un futur classique d’Halloween.  Pour vrai !  Mon esprit adulte y a vu tous les subterfuges et autres clichés du genre familial, mon cœur d’enfance s’est régalé des péripéties de l’orphelin Lewis Barnavelt (ordinaire Owen Vaccaro) découvrant un oncle magicien (nuancé Jack Black) dans une maison hantée.  Le plus amusant de l’aventure est le travail épique que le réalisateur « gore » Eli Roth (Cabin fever ; Hostel ; Green inferno) a fait pour tenter de s’approprier l’espièglerie d’un enfant.  Il a la subtilité d’un éléphant dans un jeu de quilles !!!!  C’est gros sans bon sang, mais un enfant n’y verra que du feu !  Pour preuve, ma plus jeune a adoré !  Le plus judicieux fut de faire confiance aux acteurs et si on fait fi de Vaccaro, la chimie entre Black et la toujours excellente Cate Blanchett opère.  Merci aux textes d’Eric Kripke (adapté du roman de John Bellairs) que le duo rend bien.  The House with the clock in its walls est une divertissante production juvénile, peu subtile, à l’esprit ouvert et aux rocambolesques effets donnant à l’ensemble un semblant d’attrait.  Pour enfants de 5 à 85 ans.  3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

GALVESTON     

N’ayant pas vu ses autres réalisations, je ne puis écrire si l’actrice française Mélanie Laurent peaufine son art de film en film.  Mais avec Galveston, première production hors frontière de sa part, je trouve qu’elle a un œil juste, affiné et réaliste de l’Amérique profonde.  Adapté par son auteur (Nic Pizzolatto sous le pseudonyme de Jim Hammett), Galveston montre la recherche de rédemption d’un tueur à gages à la petite semaine (Ben Foster) s’acoquinant avec la victime collatérale (Elle Fanning) d’un coup monté.  Laurent attarde sa caméra sur son duo principal, sachant qu’elle tient là le cœur du film.  Foster et Fanning sont tout simplement magnifiques d’authenticité, se dévoilant à la caméra de leur réalisatrice, comme peu cela est arrivé ces dernières années.  Lent, posé, capturant le moment présent, seule l’épilogue laisse sur notre faim, quelque peu précipitée, mais rien d’alarmant.  J’écrirai, comme plusieurs l’ont fait avant moi, qu’on a droit à un film noir dans la plus pure tradition et ça, c’est du bonbon pour cinéphiles.  Excellent !  4/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B. : Ne peut être vu qu’en version originale anglaise avec sous-titres français.
 
OPERATION FINALE

Le film de Chris Weitz (About a boy ; Golden compass ; Twoilette 2) se voudrait une représentation dramatique de la traque d’une escouade israélienne pour capturer et amener en justice d’Adolph Eichmann, un des artisans de l’Holocauste.  Mais malgré tout le bon vouloir de sa distribution, Oscar Isaac et Ben Kingsley en tête, Operation finale ne parvient qu’en partie à convaincre, la cause incombant surtout à Weitz et au scénariste Matthew Orton d’avoir artistiquement léché la grande et petite histoire.  On assiste donc à un petit thriller assez simpliste qui se termine promptement.  Une chance que les acteurs soient bons, malgré le scénario, car le visionnement aurait été plus pénible encore.  L’Histoire méritait mieux…  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B. : Ne peut être vu qu’en version originale anglaise.

THE EQUALIZER 2/LE JUSTICIER 2

C’est le retour du justicier dans ce qui est la première expérience d’une suite pour le duo Washington/Fuqua.  Feront-ils des Tom Cruise d’eux-mêmes, seul le Temps le dira (mais j’en doute !)  Quant à cette deuxième aventure, il faut admettre qu’elle tient la route, quoique plus typée « recette », les rênes du scénario étant toujours tenus par Richard Wenk (il ne voulait sûrement pas manquer son coup, connaissant le fort caractère de Washington !!!)  Et faut croire que l’acteur a aimé ce qu’il a lu.  On a donc droit a la même rengaine, parsemé de messages moraux (l’amitié, la paternité, le respect, etc) à lesquelles Washington rend justice (hihi !)  Fuqua a une caméra intelligente, reprenant ses idées techniques du premier au service d’une histoire plus simple qu’il ne le parait (pour ne pas écrire simpliste.  Elle est tout de même un peu travaillée, tsé…)  On ne s’ennuie donc pas ; les temps morts servent bien les personnages ; la violence y est moins présente graphiquement et la distribution est au diapason d’une histoire inutilement alambiquée, mais concise.  Equalizer 2 divertit.  3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
 
MISSION: IMPOSSIBLE- FALLOUT/MISSION: IMPOSSIBLE - RÉPERCUSSIONS

Sans vraiment m’en rendre compte, la série à « Monsieur » Tom peut se targuer d’en être une qui tient le fort depuis ses débuts, n’ayant titubé qu’au deuxième épisode (John Woo.  2000).  Chaque nouvelle aventure est plus rocambolesque et impossible que la précédente sans perdre de vue ses origines télévisuelles (ya juste plus de budget pour les missions, « ce toute » !!!)  Pour cette sixième mouture, Cruise a refait confiance à son pote Christopher McQuarrie qui le lui rend bien, sa réalisation étant plus peaufinée et adroite.  Il ne faut pas tant s’attarder à l’histoire, car on s’entend, elle est cousue de fils blancs.  Mais c’est la beauté de ce genre d’entreprise, soit de parvenir à convaincre le spectateur qu’elle se tient en nous en mettant plein les yeux et les oreilles.  Le cerveau absorbe et ferme les livres à un moment donné pour pleinement apprécier la divertissante et tonitruante production.  Pour plus de détails, aller lire mes autres rafales et critiques, on ne change pas une recette gagnante et Cruise tient un filon avec Mission : impossible.  Agréable bonbon !!!  3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
 
THE HAPPYTIME MURDERS/CARNAGE CHEZ LES JOYEUX TOUFFUS

Ma naïveté cinématographique me perdra.  Dans ma p’tite tête, un film de marionnettes est gentil, familial, divertissant, accueillant et parfois long, lourd, moralisateur…  Bref, généralement, ce type de production est facile d’accès.  Et pour une raison que je croyais évidente, je n’ai pas regardé le preview de Happytime murders, car je m’attendais à tout ce que je viens de mentionner.  Ma naïveté me perdra !  J’aimerais pouvoir m’asseoir avec le fils de Jim Henson et lui demander s’il n’est pas juste écœuré d’être catalogué « marionnettiste » pour ainsi détruire le merveilleux monde que son père a créé.  Comment peut-on accepter, après la lecture du scénario de Todd Berger, de tourner une comédie aussi vulgaire, simpliste, lourdaude, sinon pour enfoncer un autre clou dans le cercueil des Muppets (après la désolante suite Muppets most wanted, 2014) ?  Je ne suis pas crédule à temps plein et ils peuvent faire de bonnes comédies d’adulte avec des marionnettes, pour preuve la série télévisée the Muppets show n’était pas si enfantine !!!  Mais bon, le mal est fait, mes yeux et mon cœur d’enfant ont saigné et il n’y a rien à soutirer de ce navrant film pas drôle du tout !  Dire que je voulais le regarder avec ma plus jeune, la gaffe que j’aurais fait, toi chose… ??!!!!!  Yiiiissshhhh………..  Comme dirait un de mes héros, Homer Simpson :  « C’est plate !!!!! »  1.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

SEARCHING/RECHERCHE

Une production bien de son temps. Vraiment bien de son temps ! Je ne peux écrire qu’elle saura faire sa marque dans un futur rapproché, mais pour l’instant, Searching d’Aneesh Chaganty peut aller chercher la jeune clientèle et rallier leurs parents à sa cause. Car cause il y a. Quel père ou mère bien attentionné n’a jamais pensé au pire pour sa progéniture et fait des nuits blanches juste à cause de pensées noires ? Searching joue sur cette ligne à l’ère techno, où « chatting », facebook et autre « messenger » sont rendus la norme de la communication sociale. Le plus intéressant et dérangeant du film est qu’il démontre l’aisance de récupération d’éléments personnels sans grande défense pour la potentielle victime. Searching n’a pas de réelle vedette (John « Sulu » Cho prête son nom pour le bien de l’Entreprise !!!! Hihi, ‘scusez là !), car l’intérêt premier est son sujet et tous les aléas s’y rattachant (la disparition d’un enfant et ses dommages collatéraux). Chaganty use de plans vifs et d’un montage visuel conceptuel pour mieux berner le spectateur jusqu’au dénouement d’une enquête digne d’Hollywood. Un divertissement cousu de fils blancs avec un inquiétant message à ne pas dénigrer. Searching fut une belle petite surprise. 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

BLINDSPOTTING

Scénarisé par les acteurs principaux Daveed Diggs et Rafael Casal, la première réalisation de Carlos Lopez Estrada fait flèche de tout bois. Avec tact, le jeune cinéaste met à l’avant-scène la chimie d’un duo dépareillé (les potes Diggs/Casal) et les laisse mitrailler la bonne société de pointes raciales, sociales et juridiques. Pourtant, Blindspotting approche ces thèmes sur le ton de l’humour, un humour souvent acerbe, mais approprié. Peut-être est-ce la chance du débutant pour les trois artistes (car ils n’ont guère de bagage cinématographique), mais ils atteignent toutes les cibles qu’ils se sont données. Même leur jeu un peu caricatural sied à l’ensemble et allège les épineux dossiers qu’ils matraquent. À une époque où racisme, sexisme, dénigration sociale sont encore trop omniprésents dans notre société bien-pensante, le Blindspotting de Diggs/Casal/Estrada a un excellent message moral subtilement souligné. Surprenant ! 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B. : Ne peut être vu qu’en version originale anglaise.

THE MEG/MÉGALODON

Ils ont complètement rate le coche, à commencer par l’embauche du réalisateur Jon Turteltaub.  Lisez bien ce qui suit :  the Kid, Last Vegas, Sorcerer’s apprentice, National treasure 1 & 2, Phenomenon, etc, etc…  Ce ne sont pas ce que j’appellerais des productions qui titillent l’adrénaline.  Non pas que ces films ne soient dénués d’intérêt, mais avec un sujet tel un « big » requin préhistorique qui se la joue les Dents de la mer, les amateurs auraient mérité mieux.  Du sanguinolent à la série B ou à tout le moins un hommage à ce qui s’est fait par le passé (Et Dieu sait qu’ils en ch**nt de ces m**des !!!  Lire Sharknado 22… !!!!)  L’exemple qui me vient à l’esprit est le remake de Piranha 3D d’Alexandre Aja (2010.  Lire archives rafales).  Ça, c’était assumé !  J’admets que les apparitions du monstre sont poignantes, mais elles sont pour la plupart du temps diminuées par les âneries dites par la distribution, distribution qui n’y croit pas pantoute.  J’m’arrête ici, j’ai déjà perdu trop de mon temps et du vôtre.  2/5 MAX. par François Gauthier cinemascope@deltar.net

MILE 22/CIBLE 22

Mile 22 n’existe essentiellement que pour deux choses :  une carte de visite américaine pour l’acteur indonésien Iko Uwais et sa finale (et encore… !??!)  C’est un film d’action/espionnage tout ce qu’il y a de plus typique, tourné sans originalité par l’acteur viré réalisateur Peter Berg.  Qu’il se soit donné comme mandat de montrer ce qu’il y a de plus patriotique dans son magnifique pays, soit.  J’n’ai pas de problème avec ça (Patriot’s day ; Deepwater horizon ; Lone survivor ; Kingdom ; Friday night lights).  Mais qu’il le fasse avec plus de doigté, quand même.  C’est à se demander s’il ne prend pas ses compatriotes pour des nouilles pour leur donner des films aussi, écrivons, simplistes !??!!  Aahhh, de l’action, il y en a pis « ce toute » !!  Ya rien d’autre à se mettre sous la dent.  La faute ne lui incombe pas entièrement, la scénariste Lea Carpenter a pondu de lignes vides jusqu’à la finale (qu’elle a dû penser avant le reste, tant elle détonne, mais bon……………)  Je peux même écrire que j’ai déjà vu Mark Wahlberg plus convaincu (pas convaincant !  Nuance, tsé !!!)  Non !  Mile 22 se regarde distraitement et s’oubliera rapidement.  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

JULIET, NAKED

Honnêtement, ça fait des lunes que je n’avais regardé une comédie romantique.  Je les fuis comme la peste.  Elles sont généralement trop gluantes pour moi.  Vous savez, c’pas bon pour ma santé !!!!  Pourquoi me suis-je donc attardée à celle-ci en particulier ?  Euh ????  Je ne sais pas trop, en fait ?!!!?  Pas pour le réalisateur en tout cas (Jesse Peretz, ça m’disait que dalle !)  Peut-être un peu pour la distribution.  J’aime bien Ethan Hawke.  C’est un acteur sous-utilisé et ses comédies Before… (avec Julie Delpy) me sont vite venues en tête en lisant la prémisse de Juliet, naked.  Tout comme Chris O’Dowd et Rose Byrne qui savent jouer sur la mince ligne de la caricature sans la franchir.  L’histoire est un peu alambiquée (la blonde d’un fan fini d’un chanteur fini tombe amoureux de ce dernier.  C’tu clair ?!  En tout cas…), mais le scénario de Jim Taylor, Evgenia Peretz et Tamara Jenkins (d’après le roman de Nick Hornby) est intelligent, touchant, subtil et simple.  En fait, Juliet, naked n’est pas la comédie romantique typique et je suis bien heureux d’être tombé sur un bon cheval.  Léger et distrayant.  3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B. : Ne peut être vu qu’en version originale anglaise avec sous-titres français.

CHRISTOPHER ROBIN/L’HISTOIRE DE JEAN-CHRISTOPHE

Ils ont saisi l’essence même de l’œuvre de l’auteur Alan Alexander Milne, soit la naïveté de l’enfance.  On peut taper sur la machine à ca$h Disney de ramener à l’écran en format « réel » tous les héros qui ont fait LEUR bonheur (et le nôtre aussi, quand même !  Ben, quoi ?  C’tait bon, non ?  Hey ?  Oui, ok là.)  Donc, au tour de Winnie l’ourson de goûter à la recette et ils ont mis beeeeen du miel !!!!!  C’est « cute » sans bon sang !!!  Les scénaristes Alex Ross Perry, Tom McCarthy et Allison Schroeder ont cerné les personnages adéquatement et le cinéaste Marc Forster ( Neverland ; Kite runner ; Stranger than fiction ; Monster’s ball) a laissé parler son  cœur d’enfant pour nous donner une gentille petite production familiale assumée sans complexe pleine de vérités simples tout plein !!!  C’est sûr que je pourrais être pointilleux et m’attarder aux détails (Ewan McGregor est inconstant et la distribution humaine est à la limite de la caricature), mais c’est le retour de Winnie et ses amis Porcinet, Tigrou, Bourriquet, Maître Hibou, Coco, Grand Gourou, Petit Gourou et juste ça, c’est un « must ».  Le pouvoir de la simplicité volontaire, voilà ce que recèle cette nouvelle aventure rappelant énormément un autre héros ayant grandi :  Peter Pan (Robin Williams, bouhou !) dans Hook (S. Spielberg.  1991).  Christopher Robin nous offre le même schéma sans l’action.  Honnêtement, ça fait du bien de retomber en enfance, tout simplement !  3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. :  Pis les toutous sont T-E-L-L-E-M-E-N-T mignons.  Snif !   

LE RETOUR DU HÉROS

C’est le Retour de Martin Guerre version dramatico-comique.  J’aime bien Laurent Tirard, ses productions ont cette petite touche espiègle qu’un enfant a face aux situations adultes (le Petit Nicolas 1 et 2 ; Molière ; Mensonges et trahisons et plus si affinités...).  N’ayant pas vu sa précédente œuvre (un Homme à la hauteur), il dut avoir du plaisir à travailler avec Jean Dujardin pour lui demander de jouer ce personnage vil, lâche et fourbe.  Une bonne idée, car l’acteur parvient à l’humaniser juste assez pour nous permettre de l’apprécier…  Un peu !  Cet héroïque capitaine de l’armée napoléonienne est en fait un menteur indécrottable et Dujardin le joue avec finesse.  Mais il ne faudrait pas oublier sa contrepartie féminine !   Mélanie Laurent est superbe dans le rôle de l’auteure des fictives bravoures du héros et victime malgré elle de son machiavélique plan.  Elle semble s’amuser et la chimie, quoique pas toujours opérante avec son partenaire masculin, reste palpable.  Le Retour du héros est une comédie d’époque un peu grosse (mais pas grossière) qui saura faire sourire tout au plus !  Gentil, mais sans conséquence.  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

INCREDIBLES 2/LES INCROYABLE 2

Ils sont tous/tes de retour, quatorze ans plus tard et pas une ride !  Est-ce pour le mieux ?  Ouais, si vous étiez fan du premier (ce que je n’étais que peu !  Lire archives critiques.  Hey ?!  Ça fait longtemps que j’écris, hein ?!)  Donc, le réalisateur-scénaristique Brad Bird reprend exactement à la fin de la première aventure, mais amène subrepticement des idées au goût du jour (la surabondance de médias ; la Femme à l’avant plan) tout en conservant le modus operandi du #1, soit une famille de superhéros vivant la routine quotidienne.  Pour être franc, et c’est bizarre de l’écrire, mais il y a déjà trop de productions « superhéroïques » à la télé et au cinéma et selon moi, ça ne joue pas en la faveur des Incroyable.  Le film de Bird recèle de bons coups scénaristiques, mais ne va guère plus loin que l’idée principale.  On est diverti, mais pas surpris.  Pour les fans, petits et grands.  3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
 
BLACKkKLANSMAN/OPÉRATION INFILTRATION

Spike Lee est enfin de retour d’un long hiatus scénaristique et reprend ses meilleures idées qui l’ont mis sur la « map » en premier lieu.  Pour se faire, il a adapté (avec Charlie Wachtel, David Rabinowitch et Kevin Willmott) la surprenante et véridique histoire du policier noir Ron Stallworth.  Ce dernier a infiltré un groupe du Ku Klux Klan au Colorado au début des années ’70.  Lee parvient a dosé ses ardeurs antiraciales, tout à fait légitime en passant, et intègre une subtile touche d’humour à cette incroyable enquête policière.  Le but est atteint en grande partie grâce aux textes, certes, mais aussi à la chimie de la distribution, à commencer par le jeune John David Washington et le zen Adam Driver.  Le fameux cliché du duo dépareillé, mais déconstruit par les auteurs.  Du bonbon !  Sans parler des pointes que Lee et sa gang lancent envers les racistes de tout acabit.  Blackkklansman est une production coup de poing qui ne devrait pas être d’actualité encore aujourd’hui, mais malheureusement oui.  Spike Lee tourne et signe !  4/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S.:  Les dernières images du film sont à faire vomir.  On est en 2018 pis on vit sur la même planète, m**de !!!!
      
PAPILLON

« Qu’est-cé qu’vous voulez que j’vous dises ? »  Hollywood est comme ça !  Elle est « green », écolo, elle aime recycler.  Pas d’idées originales ?  Pas de problème, on s’pogne un classique et on y met de jeunes vedettes montantes.  Papillon est la petite dernière sortie tout droit du bac bleu.  Est-ce que l’histoire mérite qu’on s’y attarde.  Bien entendu !  Le récit du Français injustement condamné Henri Charrière dans les années ‘30 a tout pour plaire aux spectateurs friands de drame et d’aventure.  Les studios ont fait confiance au jeune Danois Michael Noer pour mener à bien l’œuvre et franchement, le cinéaste a un bon sens du rythme et un œil esthétisant.  C’est dans les rôles principaux que le bât blesse.  Charlie Hunnam et Rami Malek ne réussissent aucunement à faire oublier les prestations de Steve McQueen et Dustin Hoffman dans le classique de Franklin J. Schaffner.  Bien d’accord pour écrire que la production de 1973 date un peu, mais elle avait le mérite d’être intense dramatiquement parlant (Évidemment, quand t’as Dalton Trumbo et Lorenzo Semple jr. comme scénaristes, en plus des deux vedettes principales, tsé veut dire…  Ça aide, mettons !!)  Cette nouvelle adaptation n’amène que peu de nouvelle eau au moulin, sinon pour le réalisme de la prison guyanaise sur l’ile du Diable.  Pourquoi le film sort maintenant en support numérique ?  Simplement parce qu’ils sont pognés avec et que Rami Malek est présentement en vedette au cinéma dans la biographie du groupe Queen.  Donc, ils pensent attirer un certain public intéressé par le jeune acteur.  Ppfff !!!  De vieilles magouilles…………..  Pour conclure ce dossier, je vous conseille fortement la première version, mais celle-ci n’est pas mauvaise, loin de là.  3/5 max. par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B. : Ne peut être vu qu’en version originale anglaise avec sous-titres français.

THE SPY WHO DUMPED ME/L’ESPION QUI M’A DOMPÉE

Pour le peu que j’ai vu la comédienne Kate McKinnon, j’admets que j’apprécie sa bouille.  Elle a du talent (Rough night ; Office Christmas party ; SNL ; même dans le remake-reboot-« rot ! » Ghostbusters, elle était drôle, mais bon…)  Il faudrait juste qu’elle fasse attention de ne pas tomber dans la redite, style Will Ferrell (le même personnage ad nauseam, tsé ?!!?)  Dans la comédie de Susanna Fogel (qui ?), on la voit être la faire-valoir comique de la toujours très bonne Mila Kunis.  En fait, le duo plus ou moins dépareillé n’est pas en cause, la chimie opère.  C’est plutôt l’utilisation éculée du thème d’espionnage qui traine de la patte.  L’idée (mouais, bon, « idée » est un grand mot ici) de la réalisatrice et de son co-scénariste David Iserson de mettre des nounounes dans la peau d’espionnes puis d’amener l’amour à grand flot n’est pas ce que j’appellerais le plan du siècle.  En fait, j’ai trouvé the Spy who dumped me assez quelconque, ordinaire, remâché.  La réalisation est sommaire (Fogel s’appuie beaucoup sur ses deux comédiennes principales) et les seconds violons masculins (Sam Heughan et Justin Theroux) sont très plastiques, fades.  Non, the Spy who dumped me largue tout le monde!!!  2/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

TEEN TITANS GO!: TO THE MOVIES/TEEN TITANS GO! LE FILM

Déçu.  Très déçu!  À cause de ma plus jeune, je suis devenu un invétéré de la série animée de Warner.  Il n’y a pas UNE émission qui ne m’a pas fait rire.  Le groupe, mené par un Robin trop investi et perfectionniste, vit des aventures toutes plus rocambolesques et stupides les unes que les autres.  Donc, en voir une de 1h24m où Robin, Raven, Starfire, Beast boy et Cyborg se ridiculisent pour notre plus grand bonheur m’alléchait agréablement les méninges.  « Fouchtre que je suis tombé des nus !!! »  84 minutes était 74 de trop pour les scénaristes Michael Jelenic et Aaron Horvath (car les épisodes ne dépassent guère le cap du 10m!) et la balloune s’essouffle rapidement.  Le film devient très vite redondant, linéaire et déjà vu.  Je sais que mes attentes étaient élevées, mais j’eus beaucoup de difficulté à leur pardonner le manque d’excès, d’originalité, de débilités qu’un long métrage leur miroitait.  Les artisans se sont assis sur leurs lauriers et ils ont parti la « cassette », soit la recette supposément gagnante.  J’admets avoir ri à quelques reprises (grâce, entre autres au vilain Slade aka pseudo-Deadpool), mais l’ensemble n’est qu’à la limite souriant.  Personnellement, je fus attristé et me retournai vite vers les épisodes.  Pour jeunes fans conciliants.  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
 
MANDY

Une réelle surprise!  Vraiment!!!  Il est évident que je fus étonné par ce petit film d’horreur de Panos Cosmatos (fils de Georges P., malfaiteur de Rambo II, Cobra et Leviathan.  La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, comme qu’on dit !!!!!), car il mettait en vedette le déchu acteur Nicolas Cage, qui enligne les m**des comme on enfile des bobettes le matin (Normal de sa part, vous direz, vu qu’il est pauvre comme Job depuis ses bourdes de tête enflée au début des années 2000 !!!)  Donc, regarder un film le mettant en vedette revenait normalement à dire qu’on allait perdre minimum 1h30 de notre temps le cerveau à off.  Du tout, toi chose !!  Nada, niet !  Mandy est une production d’horreur de série B qui rend hommage aux classiques gores des belles années vides de la fin ’70 à ’80 avec un Cage en grande forme (Il nous refait certes le coup de l’illuminé débile, mais il excelle dans ce rôle, donc…).  Donc, tout il est beau, tout il est gentil !  Un vilain sadique (Linus Roache) chamboule la vie du couple (Cage-Andrea Riseborough) et le « chum » cherche vengeance en hectolitre sanguinolent.  Il faut vraiment voir Mandy pour ce qu’il est et rien de plus :  un film psychotonique d’artistes joyeusement allumés se la pétant solide.  Je m’attendais à un navet, j’eus une quasi-révélation (On ne virera pas fou, quand même !!?!!?)  3/5 min. par François Gauthier cinemascope@deltar.net

MAMMA MIA! HERE WE GO AGAIN/MAMMA MIA!: C’EST REPARTI

Ouf!  Même après dix ans de répit, c’est encore aussi dur !  Je fais référence à l’inspiration face à certaines productions qui n’amènent guère plus d’originalité que leurs œuvres phares.  En 2008, j’ai mangé mes bas, mais concédait l’élément divertissement (lire archives rafales).  Ici, le sous-titre semble grandement approprié :  ils nous refont la même rengaine version flashback jeunesse, soit la vie du personnage de Meryl Streep avant la naissance de son enfant.  Dans le rôle de l’héroïne, Lily James s’en tire plutôt bien…  En fait, le problème ne réside pas dans la distribution, tous/toutes amusé(e)s de ce retour (Ils nous rient peut-être dans ‘face ?!!?)  Le problème est que j’eus la désagréable impression que le réalisateur/scénariste Ol Parker (Now is good ; the Best exotic Marigold hotel 1 & 2) a broché des chansons d’ABBA  pour donner un ensemble divertissant, certes, mais remâché et qu’il ne le faisait que pour payer son loyer !  Mamma mia ! 2 est encore plus carton-pâte que son prédécesseur.  Sans parler de la tête d’affiche, la toujours excellente Meryl Streep, qui ne sert ici que de prête-nom, n’apparaissant que dans 2-3 scènes tout au plus.  Les fans du groupe suédois seront encore servis, les autres, comme moi, écouteront distraitement leurs succès brûlés….  Bof !  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
   
DON’T WORRY, HE WON’T GET FAR ON FOOT

Le dernier né du cinéaste Gus Van Sant (Elephant ; Promised land ; Harvey Milk ; Will Hunting) est surprenant dans la mesure qu’il est assez éclaté, niveau montage.  Malgré le fait qu’il soit quelque peu difficile de suivre le déroulement de la vie du caricaturiste acerbe John Callahan (basé sur son autobiographie), on assiste avec délectation à des performances d’acteurs et la morale, quoique soulignée (« méchante boisson !! »), s’avale bien.  Encore une fois, Joaquim Phoenix prouve qu’il est dans un groupe à part, humanisant cet être introverti et mesquin, sans diaboliser son penchant pour l’alcool.  Grâce aux séquences de thérapie de groupe (les meilleurs moments du film), Van Sant a trouvé le noyau du roman de Callahan.  Petit à petit, aidé de son entourage, le dessinateur handicapé devient un homme plus complet, plus sage.  Mais ma surprise vient du comédien Jonah Hill en gourou efféminé.  Il est tout simplement impressionnant de retenue, malgré la flamboyance de son personnage.  Checker bien les nominations au meilleur second rôle… !!!!!!!!!!!  Encore une fois, Gus Van Sant signe une œuvre prenante sur l’Homme.  Il sait laisser parler sa distribution et les images font le reste.  Don’t worry, he won’t get far on foot est presqu’un documentaire!!!  3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B.: Ne peut être vu qu’en version originale anglaise avec sous-titres français.

ANT-MAN AND THE WASP/ANT-MAN ET LA GUÊPE

Coudonc?!  Je n’suis pas dû!!!  C’t’une conspiration ou quoi ?!  Après la non-rafale d’Hotel Transylvanie 2, voilà que je me rends compte que je n’ai rien écris sur Ant-man 1 !!!!!!!  Quelque chose m’échappe………  Bah !  J’vais écrire la même chose que dans la rafale d’Hotel Transylvanie 3 :  c’pas si grave, on est rendu au #2, alors, concentrons-nous sur ce dossier.  Donc, Ant-man and the wasp reprend après les événements de Captain America 3 et notre antihéros Scott Lang (Paul Rudd) est en garde surveillée chez lui.  Son mentor Hank Pym (Michael Douglas) et sa fille Hope (Evangeline Lilly) le boudent pour ses niaiseries en Europe et sa compagnie de sécurité est entre les mains du verbomoteur Luis (Michael Pena).  Mais les « boudeux » reviendront dans le décor après un rêve prémonitoire de Lang sur la femme de Pym.  Ce qui est rafraichissant de Ant-man 2 est que le récit n’est pas « global », mais simplement une aventure entre quelques personnages.  En gros, c’est un aparté entre Capt.3 et Avengers 3 et ça fait du bien de regarder des personnages de Marvel dans un mode plus léger.  Peyton Reed reprend du service dans la chaise de réalisateur et tient très bien les rênes de cette tout de même grosse production.  L’action est omniprésente, les gags fusent, la chimie opère dans la distribution (surtout entre Rudd, Lilly et Douglas) et le vilain est visuellement très « cool ».  Vraiment !  Si ce n’avait été du fait que c’est Disney qui produit et distribue, ce méchant aurait encore plus marqué l’imagination, mais Ant-man and the wasp est un film familial, donc, pas de violence directe.  Le film est divertissant, oui, mais pour quelqu’un comme moi qui pense trop, j’y ai trouvé beaucoup d’incongruités (surtout en question avec le costume d’Ant-man.  Et aussi comment une certaine personne peut survivre aussi longtemps là où elle se trouve.  J’suis nébuleux, mais je n’veux quand même pas gâcher de plaisir.)  Mais en tout cas, sur le coup, sans réflexion approfondie, Ant-man 2 est bon !  En passant, l’épilogue est, comme dans tous Marvel, parfait…………  3/5 min. par François Gauthier cinemascope@deltar.net

SKYSCRAPER/GRATTE-CIEL

“Scraper” l’ciel certain !!!!!  Au moins si on savait s’ils voulaient honorer et/ou parodier tout ce qui s’est fait auparavant sur le sujet (la Tour infernale et Die hard en tête !), j’aurais peut-être plus apprécié le film de Rawson Marshall Thurber (Central intelligence ; Dodgeball ; We’re the Millers) !?!  Mais Skyscraper se prend tellement au sérieux que ça en devient risible.  Le réalisateur-scénariste a poussé le bouchon trop loin et rien de ce que son « zhéros » (monolithique Dwayne Johnson) vit n’amène sympathie, tension et autres attributs émotionnels pour finir sur une note totalement convenue et ridicule.  En passant et je ne sais pas pourquoi je le mentionne, mais cette production est un film de science-fiction, au cas où vous seriez tout de même tenté par l’expérience.  Skyscraper est déjà vu et en mieux !!!!!!!  2/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net

HOTEL ARTEMIS  

OUILLE !!  Je n’ai pas fait de recherche exhaustive sur la carrière de Jodie Foster (mais j’dirais que j’ai pas mal tout vu ce qu’elle a fait, autant devant que derrière la caméra) et Hotel Artemis sera à rayer de sa filmographie tant elle ne sied pas du tout dans le rôle de la gérante d’un hôtel pour criminel dans un futur pré-apocalyptique.  Pourtant, la prémisse semblait intéressante et la distribution cinq étoiles titillait la curiosité (Outre Foster, on y retrouve Sofia Boutella, Dave Bautista, Sterling K. Brown, Jeff Goldblum, Charlie Day, Jenny Slate et Zachary Quinto).  Mais le premier long métrage du scénariste Drew Pearce (Mission : impossible 5 ; Iron man 3) préfère s’attarder au contenant, plutôt mièvre, qu’au contenu (les rôles ne sont que peu recherchés et le sujet (la taxe d’eau) ne sert que de prétexte à la montée de violence gratuite).  Hotel Artemis a un début prometteur saboté par le surjeu de Foster et les coins ronds scénaristiques de Pearce.  Quelconque !  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net
  
LEAVE NO TRACE

Loin de moi l’idée de dénigrer les films de superhéros et autres productions de science-fiction (je m’en délecte !!!), mais une fois de temps en temps, voir un VRAI film qui parle de vraies personnes, qu’elles soient asociales ou juste dérangées, peut être rafraichissant.  Le film de Debra Granik (l’excellent Winter’s bone) mise sur une facture minimaliste s’attardant avant tout sur la relation entre un père et sa fille (respectivement Ben Foster et Thomasin McKenzie) contre le mode occidental en général.  Tout est dans les détails et Granik sait qu’elle tient des perles rares en Foster et McKenzie, ne lui restait qu’à les alimenter via le roman de Peter Rock (« My abandonment »).  Nous suivons donc un père monoparental « guerrier post-traumatique » qui élève avec amour et rigueur sa progéniture contre « l’establishment ».  Lorsqu’ils devront s’encarcaner, ce sera avec heurts, mais logique.  Leave no trace est tout simplement délicieux de simplicité volontaire.  Rien n’est laissé au hasard, même si, paradoxalement, ça se voudrait naturel et hasardeux !  Un coup de cœur de 2018 !  4/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. :  C’est la première fois en plus de quinze ans que je vois un film faire l’unanimité des critiques sur Rotten tomatoes.com.  Et c’est pleinement mérité !  N.B. : Ne peut être vu qu’en version originale anglaise avec sous-titres français.

HOTEL TRANSYLVANIA 3: SUMMER VACATION/HOTEL TRANSYLVANIE 3: LES VACANCES D’ÉTÉ

Ben voyons?!  J’ai beau chercher, je n’ai pas trouvé de critique ou de rafale sur Hotel Transylvanie 2.  Une aberration, alors que je l’ai adoré (tout comme le 1er , d’ailleurs.  Lire archives critiques).  Bah, c’pas si grave, on est rendu au #3, alors, concentrons-nous sur ce dossier.  Donc, HAHAHAHHA !!!!!  La bande à Sandler nous embarque pour un autre tour, cette fois, une croisière vers le triangle des Bermudes.  C’est évidemment le même modus operandi que les précédentes aventures (des personnages rocambolesques ; un vilain pas si vilain ; des quiproquos comiques ; des malentendus ; etc) et la recette fonctionne toujours.  Elle s’essouffle quelque peu (le rythme n’est pas aussi trépidant que les deux autres), mais le réalisateur Genndy Tartakovsky parvient à nous garder captif grâce à de nouveaux venus (la capitaine ; les serveurs poissons ; le Kraken) et la bande à Drac est soudée plus que jamais.  Le problème est qu’il y a tellement de rôles à soutenir que Tartakovsky et son coscénariste Michael McCullers manque de temps et d’espace pour leur rendre justice adéquatement.  Bah !  Les jeunes adoreront l’aventure, car toujours aussi stupide et les adultes apprécieront certaines allusions…  HT3 est aussi divertissant que ses consœurs.  3/5 min. par François Gauthier cinemascope@deltar.net

SICARIO: DAY OF THE SOLDADO/SICARIO: LE JOUR DU SOLDAT

N’ayant pas eu la chance de mettre par écrit mes réflexions sur le premier Sicario, tourné par Denis Villeneuve (qui, depuis, vit la vie rêvée de tout artiste, soit se faire faire les yeux doux par Hollywood), je souhaitais bien remédier un tant soit peu au petit problème en m’extasiant devant la suite.  Quoi ?!  Je suis un homme de bonne volonté et voir revenir à l’écriture Taylor Sheridan, tout comme deux des personnages forts de la première mouture (Josh Brolin et Benecio Del Toro) a monté mes attentes à un niveau trop élevé pour le produit final.  Que Villeneuve ait laissé la place au méconnu cinéaste italien Stefano Sollima est normal à cause de projets nettement plus intéressants sur sa table (comprendre Arrival, Blade runner 2049 et Dune), mais pour l’amant de la production de 2015, cela n’aida pas la cause du #2.  Sollima égale la qualité de sa consœur, mais justement, vogue sur du déjà vu (D’ailleurs, la photographie de Dariusz Wolski n’a rien à voir avec celle de Roger Deakins, nominé aux Academy awards pour la cause).  De plus, le scénariste Taylor Sheridan s’est embourbé dans la facilité en prenant un sujet à la mode ces temps-ci, soit le conflit politique aux frontières américano-mexicaines.  À partir de là, il a brodé une histoire de vendetta personnelle et de rédemption entre les deux héros forts, ce qui, au final, nuit plus au déroulement dramatique que cela amène de l’eau au moulin.  Il est vrai que le thème principal mérite d’être abordé, mais Sheridan a fait mieux par le passé sur le sujet des « laissés-pour-compte » (Hell or high water, Wind river et bien entendu, Sicario) et a cédé à la gratuité visuellement violente.  Désolant.  Sicario : day of the soldado est un bon divertissant, mais ne s’implique pas assez psychologiquement sur le conflit en cours pour pouvoir égaler la qualité du premier.  Correct, mais simpliste !  3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net