A GOOD DAY TO DIE HARD/UNE BELLE JOURNÉE POUR CREVER
Aaaahh!! Rien de tel que la famille…
… Pour « scraper » une franchise! « Oooooouuuiiiinnnnnn, snif! » Je ne veux pas que ça se termine ainsi. Ils n’en ont pas le droit. Ils avaient pourtant effectué un agréable retour il y a cinq ans, très poussif, mais respectable dans la mesure où le concept était respecté (justement!)
Pourquoi? PPPPPP-OOOOOOO-UUUUUU-RRRR-QQQQQQ-UUUUUU-OOOOO-IIIIIII…………. M**de! J’étais tout fébrile à l’idée de retrouver le policier le plus magané et cool qu’Hollywood est pensé et de revoir Bruce Willis nous sortir ses bonnes vieilles répliques, signatures obligées, mais agréables à l’oreille et désagréables aux vilains. 20th Century Fox a fait confiance cette fois-ci au réalisateur John Moore et à l’histoire du scénariste Skip Woods pour rallier les vieux fans et ramener une nouvelle génération trouvée avec Live free or die hard.
John Moore? Celui qui a tourné les remakes de Flight of the Phoenix, the Omen et l’adaptation du jeu vidéo Max Payne? Ben, « why not » s’il veut se faire les dents sur quelque chose d’original et y mettre sa propre signature. Tu ne peux tout de même pas rater ton coup avec une franchise de cette ampleur, non? N-O-N!!!!!!!!!!!!!!!
Skip Woods? Hitman, the A-team, Wolverine… Coudonc, les gars, on vous donne la chance de faire vos preuves pis en retour vous nous donnez A good day to die hard? C’est mesquin, franchement!
Pourtant, vous m’aviez dans votre poche dans arrière. Je suis vendu à John McClane depuis sa toute première (et meilleure) mésaventure. Un classique du film d’action et indémodable, en plus! J’ai suivi la carrière du policier avec intérêt et son retour, en 2007, me fit le plus grand des plaisirs (lire archives critiques). Mais lorsque j’appris, en début d’année, que les distributeurs voulaient sortir le cinquième opus à la St-Valentin. DING, DING, DING! Les cloches ont sonné. Ce n’était pas de bon augure. Février et mars sont des mois creux pour le septième art. Ils y sortent généralement des pocheries et espèrent que le public, tel un poisson, se fasse prendre au piège. Stratégie efficace, j’admets, mais dans le cas d’un Die hard? Une production normalement voué à la période des fêtes ou aux blockbusters estivaux? Non, pas de bon augure………….. Et j’avais malheureusement raison.
Dans ce cinquième tome, le policier John McClane, traité de papy par ses pairs, part en vacances chercher fiston Jack (Jai « who the hell… » Courtney) en Russie et, malchanceux comme il est, tombe sur une machination où argent et bombe nucléaire font la loi. John, en bon terminator, casse du Russe, joue gros la morale du « mauvais père de famille », casse du Russe, sort ses mimiques et répliques machinalement et casse du Russe. Pour finir avec une ou deux petites égratignures. Mais où est la tension, l’urgence de (sur)vivre, le besoin de se rallier à une cause sans espérer en retour? Nada! Avec A good day to die hard, on a droit à un simple et énorme film d’action dénué de l’esprit des premières aventures. Ce serait produit dans l’ombre par Luc Besson que je ne serais pas du tout surpris!
J’ai apprécié le moment présent, oui, je l’admets. Les nombreuses explosions, les cascades, l’interprétation dégagé de Willis, mais l’ensemble est vide. Puis, il n’y a aucune chimie entre papa et fiston, malgré quelques pointes par ci, par là. Aucun des personnages ne permet au public de se sentir dans les pantoufles d’un Die hard (sauf le sous-utilisé danseur russe, joué par Radivoje Bukvic). Mais là aussi, il y a gaspillage de talent.
John Moore est certes un bon technicien et maîtrise l’opération séduction, mais on n’a affaire qu’à un vulgaire film d’action « testotéroné ». Moore ne voudra sûrement pas être classé dans les annales comme celui qui a mis John McClane à une retraite anticipée. Quant à moi, je ne peux pas croire que cela se terminera ainsi. Il faut absolument qu’Hollywood se rattrape et ramène le vieux policier en terre américaine. Les voyages ne lui font guère du bien (même s’ils avaient une bonne idée de base, avec le choc des cultures, la langue, la famille déchirée, etc…)
M**DE!!! Yippie kai yay, John Moore et Skip Woods! Je veux mon Die hard 6 pour remettre les pendules à l’heure. 2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net