Critique de

AFTER EARTH/APRÈS LA TERRE
After Night

Comme ça, papa Will veut imposer fiston Jaden au monde planétaire?  Voudrait-il passer le flambeau familial du roi du blockbuster?  L’ancien Fresh prince a, à son actif, près d’une dizaine de films qui ont fait 100M $ et plus au box-office.  Bon, ce ne sont pas tous des chefs-d’œuvre de subtilité, mais ces productions touchent des cordes sensibles et, pour la plupart, divertissent.  Pour son dernier bébé en liste (vraiment son bébé!  L’idée d’After Earth vient de lui.), il a voulu faire une fleur au pauvre M. Night Shyamalan qui, lui, est en pente descendante depuis…??  Depuis…  Ouille!  Depuis le Village (2004) qui était correct, sans plus!

Ensemble, ils ont concocté une histoire futuriste et environnementaliste (le gros dada du réalisateur.  Pffff…) d’un père et son fils en mode survie sur une planète sauvage prénommé la Terre.  Wow!  Le prologue d’After Earth martèle rapidement le message aux spectateurs :  la population mondiale scrapait les ressources naturelles pis vint les vilains Martiens pour faire le reste du ménage avec une « bibitte » aveugle qui sent la peur.  Exit les survivants.  On « flye » ailleurs pis « restarte » une colonie tout en tuant de la vilaine « bibitte », gracieuseté de l’inébranlable colonel ou caporal ou général (ou cares!!!!!!!!!) Cypher Raige (Will S.).  Fiston veut suivre ses traces, mais à encore des croûtes à manger.  Donc, quoi de mieux qu’un p’tit crash sur ladite planète susmentionnée.  Beeuuh!

Smith fils n’a pas le charisme de papa.  Du haut de ses bientôt 13 ans, Jaden manque de vécu, d’expérience pour nous faire croire à ses instincts de mâle en détresse qui surmonte les montagnes et autres créatures belliqueuses.  Quant au paternel, son mode assis, en huis clos dans le vaisseau, ne l’avantage guère et démontre que ses précédentes nominations aux Academy awards étaient surtout le fruit de meilleures collaborations (Ali, M. Mann.  The Pursuit of happyness, G. Muccino).  Et encore…

Visuellement, Shyamalan a encore un bon œil et ses images sont recherchées.  De même pour les effets spéciaux.  Je ne peux blâmer simplement le cinéaste pour cette production qui s’avère d’une navrante simplicité.  Comme je l’ai mentionné précédemment, After Earth est avant tout une idée de Will Smith qui aurait servi de véhicule promotionnel à fiston.  Mais à trop vouloir, ils ratent l’essentiel :  divertir. 

M. Night Shyamalan a une singulière signature, très caractéristique et un peu trop simpliste.  Mais il a tout de même une signature.  On s’attend donc à ce genre de « message » quand on va voir ses films.  Mais que Will y adhère et ne parvienne pas à mettre la sienne ou, à tout le moins, l’incorporer à l’ensemble « humanitaire » du cinéaste…??!!!  Ça donne Après la Terre, une production quelconque.  Une décourageante pilule de plus à avaler de la part de M. Night.

Souhaitons le meilleur pour tout le monde (même Jaden) après cette « Nuit ».  2/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net