Critique de

AVATAR 3D

Il danse avec les Na’vis

 

Voyez-vous l’allusion?  Mais je vous laisse poiroter encore un peu, nous y reviendrons, héhé!! 

Avatar n’est pas le premier film à se faire en 3D, plusieurs avant lui s’y sont collés avec plus ou moins de succès.  Alors, pourquoi aie-je écrit « 3D » après le titre?  Je vous laisse poiroter….  Mais non!!  Pas ici (Suis-je drôle!  Boute-en-train, va!)  Parce que le film de James Cameron se doit d’être vu en trois dimensions, à Imax de surcroît (Désolé pour ceux que n’en auront pas la chance.  Mais des amis m’ont certifié que les cinémas conventionnels avec lunettes faisaient tout de même le travail! En tout cas…)  Avatar est une expérience à vivre, une étape de plus dans le divertissement de masse, où la technique se marie avec grâce à l’émotion. 

Si j’ai mis autant de temps à écrire ma critique, c’est que je ne voulais pas me laisser aller à l’émotivité.  Je voulais peser le pour et le contre, être objectif, professionnel…  Combien de productions auparavant nous ont aveuglé par tant de beautés visuelles et d’effets spéciaux pétaradants (Ne nommons pas les fautifs, c’est toujours les mêmes de tout façon!!)  Alors?  Alors…..  WOOUAAWEEEUU!!!!  C’EST FOU!  Complètement fou!  Robert Zemeckis et son petit train polaire peut retourner à sa gare, voilà un GROS bateau qui arrive (dix ans après « l’autre»!)  J’admets que j’avais des craintes face à la machine.  Que Cameron fasse un George Lucas de lui-même (lire Star wars I, 1999), mais non!  Il a réussi l’impossible, nous faire oublier la technique.  On croit à sa planète Pandora et à son peuple.  L’univers qu’il a imaginé dépasse toutes mes appréhensions.  Il s’est même permis d’inventer une langue pour les besoins de la cause.  Avatar est un contenant d’une beauté effarante.  Malheureusement, j’avoue que, malgré ma retenue critique, je ne puis m’empêcher de m’émerveiller devant la réussite du réalisateur de Titanic, Abyss et Terminator. 

Mais cette attente m’a tout de même permis de voir une chose.  Cameron n’est pas un scénariste chevronné. Certes, il manie bien le médium (LA preuve ici), mais son écriture reste quand même de base, avec une histoire assez simple (voire simpliste) de « guéguerre » entre le Bien et le Mal, sur fond d’environnement se mourant.  Mais là où les autres productions ne parvenaient pas à faire oublier cette lacune, Avatar nous en met plein la gueule et devient à la longue réaliste à nos yeux.  Si ces dix années nous a donné ça, je reprendrai une autre longue absence de sa part sans problème!! 

Synopsis :  2154.  Les Humains tentent désespérément de mettre la main sur un minerai se trouvant sur Pandora, une planète paradisiaque peuplés de créatures étranges, dont les Na’vis, des habitants qui vivent en harmonie avec la nature.  Un des derniers recours de l’Homme pour communiquer diplomatiquement avec eux est l’avatar, une enveloppe charnelle leur ressemblant, mais contrôlée à distance par l’esprit humain.  Jake Sully, un marine paraplégique, sera du groupe de rencontre.  Voyant une opportunité d’infiltrer les extra-terrestres, les militaires et les bureaucrates se serviront de lui pour leurs fins capitalistes.  Mais Sully se prendra d’affectation pour les Na’vis et devra choisir entre eux et sa race.  Ben voyons…!!  Voyez-vous maintenant l’allusion de mon prologue critique?  Cela ressemble étrangement à un film oscarisé en 1990, n’est-ce pas?  Il danse avec les loups, n’est-ce pas? 

La ressemblance va jusque dans les mœurs des habitants de Pandora.  Les Na’vis sont les Amérindiens du film de Costner, en corrélation avec la nature.  En fait, Avatar est un melting-pot de ce que Cameron a fait de mieux depuis ses débuts (outre le copié-collé de l’histoire à Costner).  Avatar est d’une maîtrise parfaite, la finition d’une carrière éblouissante d’un réalisateur encore jeune (il n’a que 55 ans, quand même!).  Tout du film nous rappelle l’univers de Cameron:  les machines d’Aliens, la luminosité et les créatures d’Abysse, la grandiloquence romanesque du Titanic, l’action et les effets spéciaux de T2 (encore une référence visuelle, malgré son âge, 1991).  Avatar est un testament visuel, non!  J’exagère!  Disons plutôt un aboutissement d’une carrière allant toujours de l’avant. 

Oui, l’histoire est plutôt « bébête ».  Oui, les personnages sont quelque peu schématisés.  Oui, le scénario est parfois « nunuche », mais…  On se prend au jeu!!  Il y en a pour tous les goûts :  la romance, l’action, la morale, l’incroyable musique de James Horner (classique et de circonstance),…  Mais c’est le visuel (évidemment!) qui retiendra votre attention.  Les Oscars techniques sont dans la poche!!!

Pour la petite histoire, Avatar est devenu à ce jour le 10e film le plus lucratif en Amérique du Nord (374 millions de $$) et le 2e de tous les temps « worldwide » avec 1.12 milliard$$.  Le premier?  Titanic, de James Cameron.  « Il est le roi du monde!!!! »  Il récidive et signe.  C’est une expérience à vivre A-B-S-O-L-U-M-E-N-T!!!  4/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net