Critique de

BATMAN BEGINS/BATMAN: LE COMMENCEMENT
La naissance, la genèse, le prologue, l'unique, le chef-d'oeuvre............

....... Ouais, bon, j'exagère peut-être un p'tit peu, mais pas beaucoup non plus! C'est don' plaisant de faire des critiques lorsqu'on regarde ce genre de films. Les paris n'étaient pas élevés pour Batman 5! Évidemment, il était plutôt difficile de faire pire que l'insipide Batman & Robin, mais...... À l'époque de l'annonce de l'embauche du réalisateur Christopher Nolan (Memento, Insomnia), déjà Warner bros. misait sur une valeur sûre. Il était jeune, certes, mais c'était indéniable que l'oscarisé du meilleur scénario pour Memento avait beaucoup de potentiel. Donc, une carte en main pour la maison de production. Ensuite, ce fut au tour du scénariste David S. Goyer (Blade I & II, Dark city) de joindre les rangs. D'ailleurs, l'idée de base du numéro 5 est de lui. Deuxième carte en main (Les studios ont dû se mordre les doigts lorsqu'ils ont vu ce que Goyer a déglutiné l'hiver passé avec Blade: trinity. MOI AUSSI!! Mais maintenant que le film est sur les écrans, nous pouvons dire sans arrière-pensée que le troisième Blade fut une erreur de parcours. Fin de la parenthèse!) La troisième carte fut la distribution complète: Michael Caine, Morgan Freeman, Gary Oldman, Liam Neeson, Ken Watanabe, Tom Wilkinson, Cillian Murphy et Christian Bale. La crème!! Du bonbon!! Je n'ai pas nommé Katie Holmes, car elle ne se démarque vraiment pas du lot. Elle joue le rôle de "l'amie" de service. Honnête sans plus! Malgré tous ces atouts, on attendait le film avec une brique et un fanal! La brique, c'est moi qui l'ai eue dans le front!! Et j'aimerais être assommé plus souvent!! Un renouveau, on oublie les #3 et #4 et on repart à zéro. En fait, on oublie TOUT! (Personnellement, j'aurai de la difficulté à oublier ceux de Tim Burton... Batman '89 reste quand même le meilleur) Le personnage pensé par Bob Kane dans les années '30 renaît de ses cendres, "gelées" par Joel Schumacher. Merci à Nolan et Goyer!!

Bruce Wayne (sombre Christian Bale) est un jeune homme désabusé qui fuit sa réalité de richard. La vie mondaine sans ses parents ne l'intéresse plus. Il part à la dérive sur les continents pour aboutir en Orient et se fait arrêter pour vol. C'est en prison qu'il fera la rencontre de son mentor, Ducard (Liam Neeson), qui lui apprendra les arts martiaux, l'estime de soi et lui fera affronter ses peurs (dont celle des chauve-souris) De retour à Gotham, aidé par Lucius Fox (délicieux Morgan Freeman) et son fidèle majordome Alfred (calme Michael Caine),il s'évertura à sauver la ville de la corruption et de l'injustice jusqu'à ce qu'une grande menace plane sur les citoyens. Menant de front avec le policier Gordon (Gary Oldman) et l'avocate Rachel Dawes (Holmes) une enquête sur un asylum dirigé par le docteur Jonathan Crane (C. Murphy), ils découvriront qui tire les vraies ficelles de la menace.

Inquiètant, voilà le mot qui définit l'esprit du film. Un jeune homme perdu entre la colère, la vengeance, la tristesse, le remords, dans une ville tout aussi perdue que lui. C'est le topo! D'ailleurs, Gotham joue un personnage en soi dans l'histoire. Elle respire le mal, crache le doute et infecte ses habitants. De plus, la direction artistique est revenue aux sources et a pigé un peu dans le Batman de Burton, mais aussi (et ça, bravo!) dans les BDs de Frank Miller: Dark knight et Year One. Cela donne une ville sombre, grise, un trou noir, qui pullule de démons (au sens figuré, bien sûr!) La place idéale pour une chauve-souris.

Vous aurez compris que Batman begins visite les origines du héros et de son alter-ego et les scénaristes le font avec classe. Il est maintenant rendu difficile d'intéresser le public lorsque le besoin de justification se présente au prologue d'un film de super-héros. Généralement, le pourquoi sonne creux et l'action écrase le semblant de psychologie que les auteurs tentent d'insuffler (NE PAS voir les exemples Daredevil, Elektra, Spawn et autres Punisher) Mais il y a aussi des créateurs respectueux et talentueux comme Sam Raimi (Spiderman), Burton, Richard Donner (à l'époque du 1er Superman), Bryan Singer (X-men) et maintenant Christopher Nolan. Batman begins peut se vanter de faire partie de cette horde de héros approfondis et travaillés. Nolan fait de son film un prologue en entier, mais insuffle à celui-ci la dose nécessaire d'action et d'humour (un petit peu!) pour garder en haleine PENDANT 2h35 le spectateur qui redécouvre un personnage plus grand que nature, mais humain!! S'il y a un bémol à chercher (et Dieu sait qui j'suis fatiguant là-dessus!), ce sont les scènes de combat qui auraient mérité plus de grands angles et moins de montage. On en perd des bouts, à ces moments! Mais c'est juste un petit bémol! Pour le reste, TOUT le reste, le cinquième opus tient la route, voire même qu'il rouvre la route à une nouvelle génération et rallie les vieux fans. Sombre et profond! 4.5/5 par François Gauthier (heureux!) cinemascope@deltar.net