Sauvage?...
Critique
de
CAMPING SAUVAGE
Tout ce qu'il y a de
sauvage dans ce film-là, c'est le titre. Coudonc, on
est-tu juste bon à faire des films de gros colons (genre
la Florida ou les Boys 14). J'trouve ça un p'tit peu
insultant, surtout que l'on pouvait appréhender quelque
chose d'un peu plus subtil de la part de Guy A. Lepage. Notre
Grégory Charles blanc voulait toucher au cinéma
(yen était rendu là aussi!)... Euh! Non! 'Scusez!
Il voulait faire une "vue" comme il dit. Eh ben!
Vite vu, vite oublié!! Voici l'topo:
Un coincé de
la finance, Jean-Louis Cinq-Mars (G.A.Lepage), est témoin
d'un délit de fuite et rapporte l'accident à
la police. Malheureusement pour lui, le fuyard est un chef
de motards qui veut maintenant le liquider avant le procès.
Pour rester en vie, 5-Mars devra se réfugier incognito
dans un camping administrée par Jackie (Sylvie Moreau),
une vraie!! S'en suit quelques quiproquos v-r-a-i-m-e-n-t
désopilants (on s'tord à s'faire mal au ventre!!
(...) Mettre "sarcasme" dans les espaces vides.........)
Il sera "découvert" par les Wanabees, des
losers motards du coin. De plus, le policier chargé
de sa protection (Normand d'Amour) veut une main mise sur
le camping et Jackie, donc se sent attaqué dans son
ego par 5-Mars. Et enfin, un tueur à gages (André
Ducharme) finit par découvrir la cachette et élimine
les témoins un après l'autre. Mais comment donc
cela finira-t-il, diantre?? On se l'demande... pas!
Lepage, Ducharme et
Sylvain Roy (les réalisateurs) ont vu qu'ils avaient
du "bidou" et se sont payés un trip de gang.
Premier long métrage pour eux, ils ont touché
à tous les genres (policier, comédie, animation...
Oui, oui!!) Ils ont fait du "sssstyleuuu" (cadrage
scindé en deux, en trois, 'en fouts!); aussi des trips
luminosité (image en brun vieillot pour le père
de Jackie. Sans but et inapproprié) Le pire, c'est
que j'ai l'impression (c'est juste une impression!) que la
plupart du budget est allé dans l'explosion du début
(mais j'vous l'dit, c'est "jusse" une impression!!)
Pis les comédiens? Merde! Est-c'qu'il faut nécessairement
grossir certains traits des personnages pour être soit
drôles, soit bons. Car, dans les deux cas, c'est raté!
Mais c'est peut-être parce qu'ils manquent de talents
qu'ils jouent cette carte? Ou bien ils nous prennent pour
des cruches? Faites un petit exercice: louer la Grande séduction
et faites juste la comparaison. Pas pire, hein?! Méchante
différence. Ça, c'est du jeu! Camping sauvage,
ben... c'est autre chose (je m'abstiendrai....) Au niveau
du jeu, c'est Lepage le roi, le roi des zéros. Son
registre dramatique est assez limité. C'est triste
de le voir, surtout lorsque nous avons connu "Un gars,
une fille" pis RBO.Par contre, une chance que les motards
sont là, ils dérident un p'tit peu (c'est sûr!
Ce sont des humoristes: Larocque, les Denis Drolet, Y.P. Pelletier,
etc) Quant au texte, que quelques perles, mais l'ensemble
est plat (pas plate!juste plat, plat comme une crêpe!)
Ce film est désolant, beaucoup de bruit pour rien.
2/5 par François Gauthier cinémascope@deltar.net