Critique de

CARS/LES BAGNOLES

Fan de radiateur

Grâce à John Lasseter et à ''sa'' gang de Pixar, j'ai découvert mon côté macho, l'homme qui se cachait derrière la vaisselle à essuyer et les draps sales à laver!!  J'AI RETROUVÉ GOÛT À LA VIE!!!!!  Par ici, les pitounes de chars pis l'huile sur la chemise blanche.  Mais où se cache ma casquette de F1 Montréal 1995 (dont j'ai haïs l'expérience à mourir!!!)  Il me faut mon calendrier de meudames 2007 tout de suite, que je vais accrocher à côté du poster de la Joconde , acheté directement au Louvres!!  Les chars, c'est maintenant ma priorité.......................................................................................................................  Bonjour!  Vous allez bien?  Moi, oui (malgré les apparences!)  Je divague comme ça, là, mais sans trop exagérer, Cars est un film superbe, avec une histoire somme toute rudimentaire, mais franche et claire (écrite par Joe Ranft, Dan Fogelman et les 11 (!) autres )  Je n'écrirai pas que Pixar a encore dépassé les limites, mais la barre fixée par Trouver Némo est, au moins, égalée niveau scénario.  Par contre, elle est défoncée côté graphisme.  Les images sont fantastiques, limpides, fluides, colorées et magiques.  Du Disney comme dans le bon vieux temps!  On sent l'amour que porte les artisans pour les autos!  Et ils le transmettent bien!  On est loin de Choupette la coccinelle!

L'histoire est simple:  Flash McQueen est une recrue surdouée de la course, style Nascar, mais elle est quelque peu snobinarde et égocentrique.  Il est individualiste.  La dernière course devait déterminer le grand gagnant de l'année, mais se termine avec une triple égalité, entre le vétéran, le dauphin et la recrue (c'est-à-dire la sagesse, la vacherie et l'effronterie!)  Une course ultime sera nécessaire pour trouver le vainqueur, qui aura les honneurs de porter les couleurs du Grand Sponsor l'année suivante.  En direction de la Californie (où se passe la-dite course), Flash se perd et aboutit dans un bled perdu du nom de Radiator springs, où les habitants sont vraiment...  habitants!  Arrêté pour méfaits, il devra purger sa peine dans la collectivité et, par le fait même, se (re)découvrir.  Évidemment, les événements lui seront bénéfiques et il apprendra de ses nouveaux ami(e)s.  Le moment de la Grande course arrivé, il mettra en pratique certains adages de sa semaine de purgatoire et...  Tsé veut dire!!!  Un punch n'attendra pas l'autre au final.

L'intérêt des Bagnoles reste bien entendu les bagnoles (hé!)  Leurs lignes, leurs couleurs étincellantes, leurs bonhomies.  Chaque personnage est attachant et capte l'attention au premier regard.  De plus, l'environnement créé pullule de références aux automobiles (les nuages en track; les mignons petits insectes; les panneaux indicateurs...) qu'un visionnement n'est pas assez pour capter tous les ''insides''.  Il y a aussi les blagues directes au showbizz (Schwarzie en Hummer; Jay Leno en limo; Schumacher en... Ferrari, bien sûr!)  L'intelligence et la vivacité d'esprit des créateurs sont des flatteries à notre égo! 

Je ne dis pas que le scénario est de première qualité, mais le bonheur d'une telle grâce technique, ainsi qu'une histoire moraliste pas aussi appuyée qu'elle ne le laisse paraître, font de Cars de John Lasseter un moment très agréable à passer.  Il est vrai qu'une profondeur psychologique aurait été plus appréciée, car les personnages sont plutôt unidimensionnels.  Mais n'est-ce pas là un point débattu par Lasseter, qu'un véhicule ''véhicule'' toujours une première impression et qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences?  D'ailleurs, il est clairement indiqué dans le film que les gens peuvent changer et cacher plus qu'un premier regard flamboyant!!  Les messages, chez Disney, se doivent d'être clairs, car leur clientèle devient de plus en plus, disons, lâches avec le temps!  Le "tout cuit dans l'bec" fait maintenant (trop) partie intégrante dans notre société et c'est pourquoi Cars a cette lacune: cela se devait d'être (trop) gros!  Bah!  Ce n'est pas le dernier Disney qui nous cassera les oreilles, il y en aura d'autres dans l'avenir.  Mais au moins dans le cas présent, c'est fait avec panache et style!! À voir en quatrième vitesse!!  Vroum, vroum!!  3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net