Critique de
CRUISING BAR 2
Autre temps, même mœurs !
Bon, ben, pour ne pas sembler de mauvaise foi face à nos productions locales, je me forcerai à essayer de peut-être élaborer un semblant de critique constructive et objective de la suite du grand succès culte de 1989, Cruising bar. Alors, euh ! Je pourrais commencer par écrire que je ne suis pas du tout le public cible, le premier opus ne m’ayant fait ni chaud, ni froid ! Non pas que la comédie de Robert Ménard ne soit plate ou inintéressante, mais juste, disons-le poliment, correctement linéaire. Eh bien, sa suite respecte à la lettre cette logique, nous ramenant les quatre personnages typés (le lion, le paon, le ver de terre et le taureau) 20 ans plus tard. Ont-ils évolué ? Leur monde a-t-il bougé ? Outre le cellulaire et le speed dating, on les retrouve au même stade, sans grande surprise !
Evidemment, l’intérêt reste les retrouvailles avec les caractères que Ménard et Michel Côté ont créés, car, pour ce qui est des sketches (le film est à scénettes comiques et non avec une véritable ligne directrice), c’est carrément la même sauce. On y sourit souvent, surtout grâce à la performance de Côté, mais l’ensemble tourne à vide.
La façon dont le réalisateur a mené sa barque est intelligente, aucun personnage ne supplantant l’autre, mais à passer de l’un à l’autre à tout bout de champ mine sensiblement le rythme de la production.
D’ordinaire, je prends le temps de raconter l’histoire d’un film, mais pour Cruising bar, ya pas moyen ! L’histoire, c’est les quatre hurluberlus de Michel Côté que l’on regarde s’enliser dans leur relation respective et tenter de se dépaître avec plus ou moins de tact vers une finale « romantique » ( !!??!) Et on sourit… !! Ben, mettons !! En tout cas…
Bon, je vide mon sac !! Je suis aller voir Cruising bar pour faire plaisir à ma blonde et, j’avoue, pour donner une (autre) chance à une production québécoise. Je suis tellement miséricordieux et bon, amen… !! Bah, sans dire que j’ai perdu mon temps (j’ai tout de même ri à certains moments. Gérard le taureau est mon personnage préféré !), reste que le film de Robert Ménard n’a pas évolué beaucoup depuis les années ’80. Dommage ! Le numéro 2 est, disons, gentil ? 2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net