Critique de
DRAG ME TO HELL/LA MALÉDICTION DE L’ENFER
Opéra de la terreur 4!
En premier lieu, yas-tu quelqu’un qui peut me dire c’est quoi le rapport entre Evil dead et Opéra de la terreur???!! Bravo, la traduction! En tout cas, l’essentiel est que Sam Raimi est revenu à ses anciennes amours. J’imagine qu’il y a un « cause à effet » dû aux critiques mitigées de Spiderman 3. Ben, tant mieux! Que Raimi crache son venin de cette façon, personne ne s’en plaindra. Drag me to Hell est un film d’horreur comme les vrais amateurs les aiment, c’est-à-dire aux maquillages « home made », au scénario tordu et vil, aux comédiens amusés et typés, aux effets réussis, à la musique « classique » (de Christopher Young, un habitué) et à la réalisation efficace.
Raimi a retrouvé ce plaisir coupable de torturer les trippes du spectateur avec les bons vieux trucs d’effets de surprise tout en ridiculisant certains clichés du genre (l’héroïne incomprise; l’héroïne seule dans un parking; l’héroïne et son rival; …) Il utilise adéquatement la musique de Young pour agrémenter certaines scènes « prévisibles », mais aussi pour déstabiliser le public et l’amener vers des avenues complètement saugrenues (la séance de spiritisme, hahahaha!!) Son fameux mélange humour/gore qu’il avait utilisé avec appui dans ses deux premiers Evil dead est, dans Drag me to Hell, bien dosé et réussit le tour de force, dans un même plan, à nous apeurer et nous faire rire. Ce mix d’émotions est le propre du réalisateur, sa signature qu’il a sous-utilisée dans la trilogie Spiderman (quoique présente quand même!) et qu’il avait complètement abandonnée dans ses productions de commande (For the love of the game; the Quick and the dead; a Simple plan, tout de même bon!).
L’histoire? Simple et efficace! Une jeune commis de banque (Alison Lohman) vise l’assistance-gérance de sa compagnie, mais a de la compétition. Pour mieux paraître aux yeux du boss, elle n’aide pas une vieille gypsie (Lorna Raver) à sauver sa maison. Celle-ci lui jette un sort : Dans trois jours, l’Enfer viendra carrément la chercher. Suites au sortilège, la jeune Christine aura des visions de plus en plus « physiques » et devra se tourner vers le mysticisme pour enrailler la malédiction, avec l’aide de son chum très compréhensif (Justin Long). Au troisième jour, … HAHAHAHAHAHAHAHAHHAHAHAAHHAHA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Délectable! Je suis peureux et les frères Raimi ont réussi à me faire regarder le coin de l’écran (les chiens!) Leur scénario est un savant mélange de clichés, d’imprévisibilités et d’effets spéciaux. Tout comme l’interprétation de ses acteurs! Grâce à eux, on joue sur la ligne fine de la caricature, sans jamais déborder dans la grosse farce, ni le mélodrame.
Avec Drag me to Hell, on assiste à un cours d’horreur 101, un vrai film de peur et de dégueulasserie! Raimi se paie une tranche de nos viscères et on en redemande!! Juste dommage que Bruce Campbell ne soit pas de la partie, même en caméo!! Avis aux fans : Sam Raimi n’a pas perdu son Nécronomicon! Hé! Hé! Hé! 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net