Tiré d'un fait vécu... C'est plus vendeur!!

Critique du film

THE EXORCISM OF EMILY ROSE/L'EXORCISME D'ÉMILY ROSE

Je me rappelle qu'à la sortie du film en salle, les critiques l'avaient trouvé très moyen, pour ne pas dire décevant. Personnellement, je ne peux pas dire que j'adoré, mais je ne peux pas dire non plus que j'ai détesté. Car après tout, ça fait depuis1973 qu'on n'avait pas vu un film traitant aussi directement d'exorcisme et qui ne soit pas totalement poche! L'Exorcisme d'... est le film qui se rapproche le plus de celui de William Friedkin par son traitement et sa dynamique. Ils prennent le temps d'installer les personnages et la mise en situation n'est pas précipitée. Quant aux effets spéciaux, ils demeurent somme toute sobres. Enfin un réalisateur (Scott Derrickson: Hellraiser 5) qui a compris que pour être crédible, y faut pas trop tomber dans les "flash-tape-à-l'oeil"!!! D'ailleurs, Jennifer Carpenter, qui incarne la possédée, a tellement impressionné les techniciens sur le plateau par ses capacités à se contorsionner et par l'intensité de son jeu, qu'ils ont tous revisionné les scènes-choc la concernant. La direction photo et celle artistique sont excellentes. L'histoire se passe en 1976 et on a respecté l'époque. C'est tout ce qu'il y a de plus crédible!1976.

Les parents d'Emily Rose (Carpenter) font appel au clergé par l'entremise du père Moore (Wilkinson) comme dernier recours à un mal incompréhensible qui la gruge. "L'inexpérience" du prêtre amènera au décès de la jeune fille. Un procès sera intenté pour savoir si Moore est coupable ou non. De plus, l'avocate de celui-ci (Linney) verra ses convictions ébranlées durant la cause... Tiré d'un fait vécu (c'est plus vendeur!!) Par contre, il y a une première chose qui m'a quelque peu déçu ...d'Emily Rose, c'est qu'après un certain temps, on stagne dans les scènes du tribunal. Trop, c'est comme pas assez. Il y a aussi le fait que ce n'est pas une bonne idée d'utiliser les dialogues des témoins de la cour comme narration par-dessus des flashbacks, car ça dilue l'impact et l'intensité. Et il y a aussi le reste de la distribution qui fut très moyen dans leur prestation (Laura Linney, Tom Wilkinson, Colm Feore, Campbell Scott et Duncan Fraser). Donc, finalement pour un film d'horreur inspiré d'un fait véridique, je trouve que Derrickson (aussi co-scénariste) et Paul Harris Boardman (co-scénariste/producteur) s'en sortent assez bien. Croyez-moi, j'ai déjà vu pire, vraiment pire! 3/5 par Dany Nadeau cinemascope@deltar.net