Critique de

FINDING NEVERLAND/VOYAGE AU PAYS IMAGINAIRE

Déjà acclamé par la critique américaine, on a dû attendre 3 semaines supplémentaires pour enfin voir cette nouveauté sur nos écrans. Finding Neverland est un drame qui s’inspire de la vie de James Matthew Barrie, le créateur de Peter Pan. Joué avec brio par Johnny Depp, Barrie perçoit le monde adulte comme souvent hostile et décevant, marqué par un drame familial dont il garde des séquelles. Son besoin de conserver la part de son enfance, l’amène alors à nouer des liens avec une veuve et ses quatre enfants. En côtoyant ces quatre gamins, qu’il pousse sans cesse à rêver, afin de nourrir leur imaginaire, il se camoufle dans le monde du rêve et tente d’éviter la cruelle réalité.

Présentée d’une façon convaincante par le réalisateur Marc Forster (Monster's Ball) cette transition rêve/réalité, nous rappelle de garder le plus intact possible notre cœur d’enfant. Comme Big Fish de Tim Burton, c’est une ode à l’imagination et au non- conformisme. Mais contrairement à Burton, le film demeure très intéressant au niveau de la réalité, surtout grâce au travail sublime des acteurs dont Kate Winslet, touchante de vérité dans le rôle de Sylvia, la confidente de Barrie, le jeune Freddie Highmore dans le rôle de Peter et évidemment Johnny Depp, qui contrôle magnifiquement le côté homme- enfant de son personnage.

À la fois touchant et exaltant, Finding Neverland est un film riche en leçons de vie, pas trop moralisateur et surtout très sincère.

Bravo. 4/5 Dominic Vallières cinemascope@deltar.net