Critique de

GHOST RIDER : SPIRIT OF VENGEANCE/GHOST RIDER : ESPRIT DE VENGEANCE
(Moment de réflexion)

Pour faire cesser ce suspense insoutenable qui me tiraille depuis des années (et qui fait le bonheur de certaines personnes de mon entourage), je suis allé me rassasier de ce superbe personnage qui fut massacré en 2007 par Mark Steven Johnson (qui, en passant, a aussi détruit Daredevil.  Un maître en la matière).   Je savais pertinemment que j’allais me tirer une balle dans le pied, mais « donnons du jus aux détracteurs qui me harcèlent! »  Malgré l’espoir de voir au générique le duo Neveldine/Taylor, qui nous offrit les deux Crank (et Gamer.  Ouille!  Voir archives rafales), je n’avais aucune attente, sinon de retrouver MON personnage (« Ça ne pourrait être pire que le premier », me disais-je.)  Donc? 

(Roulement de tambours)

Au risque de carrément détruire le peu de crédibilité professionnelle qu’il me reste, j’écrirai ces quelques mots : 

HELL YEAH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Voilà l’attitude qu’il fallait adopter face à Ghost rider alias Johnny Blaze.  Un démon sorti de l’enfer qui lutte contre son alter ego pendant que celui-ci veut rendre la pareille au Malin.  Le Bien contre le Mal à sa plus simple expression.  Dehors les amourettes sirupeuses, la psychologie de fond de tiroir, Ghost rider est « mean »!  Pas de quartier et le scénariste David S. Goyer (aidé de Seth Hoffman et Scott Gimple) l’ont compris.  Dès le commencement, l’action part au quart de tour (et Dieu sait que Neveldine/Taylor s’y connaissent en la matière) pour ne s’arrêter que de brefs instants, le temps de placer les pions (la mère pécheresse aimante malgré tout; le fils du Diable; l’ex au service de Satan; un prêtre rebelle; Satan…  Hé!)  Plutôt unidimensionnels, ces personnages ne sont au service qu’un seul et unique but, nous montrer le Ghost rider.  Parlons-en du Ghost rider, justement!

Tout est dans la manière de l’aborder, autant visuellement que dramatiquement.  Bon, sa carapace humaine est interprétée par un Nicolas Cage cabotinant, mais d’agréable façon.  Ses rires démentiels, sa lutte pour contenir le démon, Cage grossit.  Excellent!  Maintenant, le « rider »…  Mark Neveldine et Brian Taylor eurent la brillante idée de récapituler l’historique du personnage.  Exit le précédent!  On résume à coups d’images dessinées (hommage au comic book de Marvel) et on introduit un nouveau Ghost rider, au look plus sale, plus sombre, aux gestes plus saccadés, à l’attitude plus étroite (mettons!?!)  Il fait la justice pour Satan.  Voilà! 

Évidemment, il y a un semblant d’histoire de réincarnation du Diable en son fils humain (qu’il a engendré grâce à une entente tordue avec une dépravée) et de ceux qui tentent d’arrêter l’Apocalypse, mais entre vous et moi, on s’en fout royalement, de leurs bêtises scénaristiques.  Ghost rider 2 est un film d’action vide et assumé.  Le seul hic, outre que ça soit stupide à souhait, est dans l’utilisation inutile du 3D.  Je ne sais pas si c’est moi, mais je ne me souviens même pas d’un moment où l’effet fut présent.  Une arnaque!  Car Ghost rider : spirit of vengeance n’est pas une arnaque.  Juste lire le titre l’affiche complètement.  Ceux qui vont voir le film doivent sûrement savoir à quoi s’attendre :  à un navet!  Mais quel navet!!!  J’ai enfin VU le personnage que je voulais voir.  Pour le reste…….  Tsé!  Youhou?  C’est titré Ghost rider : spirit of vengeance, que voyez-vous de plus?  2.5/5 (parce que c’est meilleur que le premier) par François Gauthier cinemascope@deltar.net