Critique de

GREEN LANTERN
Ben, éclairez-moi?!!?!

Malgré tout ce que j’entendais depuis sa sortie, je devais voir le film de Martin Campbell.  1- J’aime me faire ma propre opinion.  2- J’aime les films de superhéros (‘suis bébé!)  3- Ben, je ne le connaissais pas vraiment, celui-là!!!  4- Les circonstances faisaient que j’avais besoin de cracher du venin.  OUAHAHAHAAHAH……  Bâh!

Mouais!  On se retrouve entre l’arbre et l’écorce avec ce héros méconnu.  L’histoire, narrée au début pour situer l’ignare que je suis, a beaucoup de potentiel :  Des galaxies partout; des Green lanterns aussi; leur énergie verte étant la volonté de l’univers aka sa populace; un méchant qui utilise le pouvoir de la peur (le jaune…  C’est un tableau à numéros!!!); la bague « magique » qui revient à un irresponsable humain (ben quin!); une menace intergalactique…  Blablabla pour le reste!  Sur papier, malgré le manichéisme du fond (le Bien vs le Mal;  le vert vs le jaune;  un « loser » qui met ses culottes), ça reste que ça fait partie du folklore « bédéesque ».  J’vois pas pourquoi j’en voudrais aux auteurs Greg Berlanti, Michael Green (ouh!) et Marc Guggenheim de vouloir la part de mes poches (plutôt vides!!)  Ce qui m’a chicoté, c’est l’enveloppe, le contenant, la façon dont Campbell amène l’action et le déroulement du récit…

C’est brouillon et très séquentiel!  Même si la linéarité de l’histoire est simple, le réalisateur a réussi (???) à couper dans le gras et tout le film n’est qu’une suite d’évènements mal exploités.  Chaque séquence semble venir de nulle part et même les personnages semblent perdus.  Personnages d’ailleurs très minces!  J’écrivais tantôt que folklore rime pratiquement avec recette éprouvée :  un héros indécis; une belle qui se voudrait plus que; un méchant qui ne voulait pas être méchant, mais…; la fin du monde; etc.  Mais notre zhéros manque cruellement de profondeur.  Il ne suffit pas de montrer la tragédie vécue, il faut nous la faire ressentir et Campbell ne fait que peinturer.  Mais la plus grande faute revient au directeur de casting.  Pourquoi avoir choisi Ryan Reynolds, sinon pour ses beaux yeux?  Le pauvre homme peine a nous faire croire à la grande tâche qui vient de lui incomber.  La pose et le surplace sont ses meilleures armes.  Reynolds est un beau gars, le magazine Vanity fair (ou whatever!!) l’a déclaré.  Mais il ne parvient pas à dépasser ce stade!  De même pour les pauvres Peter Sarsgaard, Mark Strong et Tim Robbins qui n’ont absolument rien à nous mettre sous la dent (Et ne parlons pas de « l’apparition » d’Angela Bassett!)  Seule Blake Lively offre un substantiel intérêt (autre que physique, même si…  Mmmppphh!)

Green lantern a coûté un max de blé?!  Ben, « where’s the money, honey »????  Dans la pieuvre extraterrestre?  Dans le costume de Reynolds et des autres gardiens?  Sur la planète Oa (qui n’est pas très convaincante) ?  Dans les poches des acteurs (sûrement !) ?  Les artisans de Green lantern ont, je suppose, voulu garder le cachet comic de l’œuvre et ont d-e-s-s-i-n-é les décors et costumes et le rendu final est plus que douteux !  Je ne jouerai pas aux comparaisons (car ce zhéros vert va en perdre plus que ses culottes), mais on a connu mieux question univers parallèles et histoire schématisée.  Un certain critique écrivait que Daredevil n’était plus LE nulle de service ?  Ce n’est pas que je veuille ab-so-lu-ment me porter à la défense du p’tit verdoyant, mais…  Euh ?...  Ben…  Euh…  Ben, là !  Je n’ai pas d’argument, mais il y va un peu fort.  Green lantern a une signature.  Illisible, certes, mais plus tangible que celle de Mark Steven Johnson, malfaiteur de l’aveugle rouge.

Green lantern est a relégué sur la même tablette que Spawn, Ghost rider, Daredevil (évidemment !), Punisher…  Et à regarder ses voisins d’armoire, je serais gêné, voire honteux !  Elle n’éclaire pas loin, la lanterne !!!  Yiisshhh…  2/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net