Critique de

INDIANA JONES AND THE KINGDOM OF THE CRYSTAL SKULL/INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRÂNE DE CRISTAL
Comme de vieilles pantoufles…


L’attente fut longue, très longue! En valait-elle le coup? Honnêtement, oui! Cette quatrième aventure du célèbre archéologue ne passera pas à l’histoire, mais, malgré tout, fait bonne figure dans le paysage hollywoodien de notre temps et reste fidèle à la logique « irrationnelle » de la série, après un portail pour parler à Dieu, des cœurs arrachés qui battent encore et une coupe qui donne la vie éternelle. Le thème principal du Royaume du crâne de cristal est dans la suite normale des choses! Sans vouloir trop dévoiler de punch, qui a-t-il d’autre à explorer dans le ciel après Dieu?

J’avoue candidement qu’à la fin du visionnement, je suis resté perplexe : étais-je emballé? Déçu? Rassasié? Que demandons-nous à Indy, sinon de nous divertir tout en nous informant un t’en soit peu sur l’Histoire à travers un jeu de piste complexe? Et c’est exactement ce qu’ont fait le trio de génie que sont Steven Spielberg, Georges Lucas et Harrison Ford. On sent dans ce quatrième opus un plaisir coupable de retrouvailles, malgré les rides, et un enthousiasme de renouveau (on explore l’Amérique du Sud, le communisme et la paternité). En faisant appel au scénariste David Koepp, on s’assurait les services d’un auteur de la trempe des premières aventures (Lawrence Kasdan). Chaque mot a sa place; chaque idée, son poids dans l’ensemble; chaque clin d’œil, son sourire au passé… Bon je l’admets, même si je suis un fan aguerri et inébranlable, il y a tout de même des limites à ne pas dépasser et dans cette aventure, la limite n’est pas tant dans l’improbabilité de son dénouement que dans son cheminement actif. Une grosse partie des scènes d’action sont tout simplement trop… Voyons… Trop, c’est tout! À vouloir jouer avec le gars des vues pour divertir la galerie, on se perd en crédibilité. Même si Indiana Jones ne rime pas avec authenticité, il ne faudrait quand même pas exagérer. Harrison Ford a 65 ans et il fait plus de pirouettes que dans les trois précédentes aventures réunies. Quant au jeune Shia LaBoeuf alias Matt Williams, faire de l’escrime entre deux jeeps et passer de liane en liane pour atterrir sur le char de la méchante, ma poignée dans le dos n’est pas si grosse!! Voilà mon GROS bémol d’Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, les scènes d’action (et je n’ai pas parlé du réfrigérateur atomisé!) Mais vous savez quoi? Contrairement à la deuxième trilogie de Star wars, je peux pardonner ces écarts de conduite à Lucas, car les rennes sont plus tenues par Spielberg que par lui. Le réalisateur ne s’est pas assis sur ses lauriers, malgré le schéma plutôt semblable à la Dernière croisade, il a quand même osé aller vers un chemin périlleux pour l’archéologue ET pour le spectateur, un chemin qu’il connaît depuis la Rencontre du troisième type, mais qu’Indy n’a jamais emprunté. Tout ce que je puis dire est que si on peut gober des artéfacts religieux directement reliés à Dieu et Jésus, pourquoi pas maintenant gober celui-ci? En tout cas…

Changeons de sujet, parlons de ces retrouvailles! 1957, Indy doit maintenant faire face à l’ennemi rouge, les Russes menée par Irina Spalko (Cate Blanchett), qui sont à la recherche d’un crâne permettant de contrôler les esprits. Il sera épaulé par un jeune rebelle, Mutt Williams, appelé en renfort par nul autre que Marion (Karen Allen), prisonnière des Ruskovs. Par l’entremise d’indices laissés par un collègue et ami (le savoureux John Hurt), Indy et Williams découvriront la légende de l’Eldorado dans les confins de l’Amazonie.

Indiana Jones and the kingdom of the crystal skull sera sûrement LE blockbuster de l’été, grâce à l’intelligence de ses artisans qui ont respecté le schéma narratif de la trilogie ET rajouté une touche spéciale (!) pour rameuter une nouvelle génération. C’était bien normal d’être incrédule et soucieux à la fin du film, on ne veut pas qu’Indy rate son coup! Et avec réflexion, c’était la suite logique des choses! Je sais que je me répète, peut-être que je tente encore de me convaincre du bien fondé de l’ensemble de ce quatrième voyage, mais franchement, si Indy vous le demandait, ne le suivriez-vous pas n’importe où? Moi, je réponds « oui » sans réclamez 200$ !! Mais à une seule condition : de le voir en version originale anglaise. Car ce n’est plus la même voix que les trois premiers, merci à l’Union des artistes et leur politique de m****. Ce fut un gros bogue à la première apparition de Ford à l’écran! Imaginez la scène! Un coffre d’auto s’ouvre, on y sort deux hommes. Un chapeau, LE chapeau, roule par terre. Des pieds apparaissent à côté, puis une main pour le ramasser. La caméra se lève, pour dévoiler une ombre sur une auto, avec la musique de John Williams en crescendo, LE ombre, vous comprenez! Qui met LE chapeau! L’image suivante, l’homme est de dos et moi, j’ai le poil droit sur les bras, le sourire me scrappant le visage jusqu’aux oreilles. IL se retourne et dit quelques mots (que j’ai oubliés, à cause de la traduction!) J’ai carrément débandé!!!!!! J’ai le poil qui a « callé off » pour les trente prochaines minutes, le temps de m’acclimater à cette chose qu’on appelle voix! Honnêtement, avoir du temps, je retournerais le voir en anglais, premièrement, parce que le film est plus que correct (‘Reste que le premier EST mon classique!); Deuxio, pour ravoir l’effet de chair de poule!!

Indiana Jones est le genre de film qui n’a pas besoin de critique pour vivre, c’est vous qui décider de sa qualité! Moi, personnellement, il a ma bénédiction! Je fus très diverti, n’était-ce pas le but? « Indy for president!! » 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net