Critique de

IRON MAN 2
« 2 much 2 handle? »

Trop à gérer?  Ce sera toujours le problème des suites aux blockbusters, le dilemme entre la raison et l’action; l’œuvre et le divertissement.  Le premier Iron man, tout comme plusieurs de ses congénères, tel Spider man et Batman (quoique celui-ci c’en est merveilleusement bien sorti avec the Dark knight!), ont parfaitement dosé humour, action et thèmes récurrents à la BD (c’est-à-dire l’honneur, la loyauté, l’introspection, la justice, la famille…)  Donc, par où continuer le bon travail?  Dans le cas d’Iron man, le scénariste Justin Theroux a vu en Tony Stark la bonne affaire (en partie grâce à Robert Downey jr. qui fait un job admirable. Encore une fois!), un personnage excentrique, narcissique, solitaire qui doit travailler sur lui-même avant le Monde.  Son univers immédiat n’a guère changé, ce qui était une valeur sûre.  Nick Fury (Samuel L. Jackson avec plus de contenu), Pepper Potts (Gwyneth Paltrow) et James Rhodes (Don Cheadle, qui reprend le poste vacant de Terrence Howard, trop gourmand!) progressent eux aussi vers l’avenir, mêlant amour, amitié et justice dans le mauvais ordre.  Alors, où est le problème?  Ben, comme d’hab, dans l’ajout d’un  trop grand nombre de personnages et de situations.  Ceux-ci n’ont malheureusement pas l’occasion de s’épanouir, car trop compressé dans le temps.  Mais malgré cette lacune et grâce aux acteurs les interprétant, le peu de jus que Theroux leur a donné sert à faire avancer un point vital, le film en soi, c’est-à-dire un divertissement haut en couleurs qui privilégie l’humour à la psychologie à deux cennes (quoique…)

Résumé: Tony Stark sauve le Monde en Iron man au vue et sus de tous.  Son armure fait l’envie du gouvernement et d’un compétiteur.  Pepper Potts gère la vie privée et publique du héros comme elle le peut.  Son copain Rhodey se détourne de lui.  Et un physicien russe lui en veut via feu-papa.  La routine, quoi!  Et ça, ce n’est que les grandes lignes, car il y a encore bien des petits démêlés qui se greffent. 

Comme je l’ai écris, il y a beaucoup d’ingrédients pour le peu de temps alloué.  Les nouveaux venus, Natasha Romanoff alias Black widow (Scarlett Johansson), Justin Hammer (Sam Rockwell) et Ivan Vanko alias Whiplash (Mickey Rourke) font avec ce qu’ils ont (leur possible) et ils le font avec entrain et décontraction.  L’action qui s’y trouve est réglé au quart de tour (mais pas mal tout vu dans les previews!!) et Downey jr. casse la baraque, malgré le « suit ».  Comme je l’avais écris dans la critique du numéro un, Tony Stark EST Robert Downey jr. et encore cette fois, il « se » maîtrise à la perfection, s’autoparodiant plus souvent qu’à son tour (merci au scénariste!)  Jon Favreau continue son bon travail d’amateur de comics et signe une suite « logique » à l’homme de fer.  Comme son personnage central, le réalisateur ne s’est pas trop pris  au sérieux et a su agrémenter efficacement son bébé d’effets spéciaux, de gags, de chars et de pétards (Héhé!!)

Iron man 2 est un digne représentant de la gente héroïque et un bon « boyscout » à un été chaud!!!  N.B. :  Mais j’aurais pris une bonne demi-heure de plus pour mieux placer certains pions!!  Bah!!  Vivement le troisième, sinon les Avengers…!!  En passant, la séquence après le générique n’amène pas grand-chose à l’aventure, sinon un « teaser » pour le prochain poulain de Marvel…  3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net