JURASSIC WORLD/MONDE JURASSIQUE
Monde numérique
Largué. Je suis COMPLÈTEMENT dérouté. Ya sûrement quelque chose qui m’échappe… Pourtant, j’aime être diverti. Je suis aussi encore capable (enfin, j’espère?!) de mettre le cerveau à « off » et de baver de plaisir devant quelque ineptie, autant soit elle agréable, drôle ou originale. Mais celle-là m’échappe totalement! Universal pictures et la compagnie à Steven Spielberg, Amblin entertainment, nous refont pour la QUATRIÈME fois le coup du parc qui chie à cause d’un dinosaure. « COME ON, world! Wake up! » Jurassic park, dudit Spielberg, fut présenté en 1993 et déjà, il jurait avec le roman de l’auteur Michael Crichton (mais ça, c’est un autre dossier). Le film en soi était époustouflant et original, car c’était le premier, tsé! Depuis, ya eu la catastrophique suite Lost world (que Spielberg avait l’obligation de tourner pour avoir les fonds pour Schindler’s list) puis Jurassic park III, qui ressemble à s’y méprendre à JP4 ou, ‘scusez, Jurassic world. Mais qu’est-ce que le public n’a pas encore compris??!! On est 22 ans plus tard et on nous refile la même m**dite histoire, au détail près. Pis ils sont quatre à avoir pensé à ça, soit Rick Jaffa, Amanda Silver, Derek Connolly et le cinéaste Colin Trevorrow. Ce dernier, saveur de l’année 2014 à cause du film Safety not guaranteed (surtout parce que le scénario de son pote Connolly a fait fureur), a su donner aux spectateurs ce qu’ils voulaient : de la viande à dino-plus-gros-que-le-précédent-opus!!!!!!!!!!!! Remarquez, j’admets que techniquement, il a fait du bon boulot. Ce n’est pas sur le film en soi que je m’insurge, mais sur l’idée digérée et vomie. Ils nous prennent vraiment pour des crétins et ÇA MARCHE!!!!!!!!!!!!
Jurassic world est en train de devenir le plus gros blockbuster de tous les temps. En moins de deux semaines, il a déjà fracassé les records du plus rapide milliard, du meilleur départ, s’enligne vers le 2 milliards (qu’Avatar et Titanic détiennent toujours. Croisons les doigts…), du WTF, man……!!!!!! Incompréhensible. Vous voulez savoir l’originalité du 4e? J’ne vends pas de punch ici, c’est un dinosaure plus gros, plus vilain, mais surtout génétiquement modifié. Voilà! Il est cloné à partir d’autres bibittes pis yest donc « hot »!! Misère… Pis c’n’est pas tout! Maintenant que le parc est enfin ouvert (rêve de feu-John Hammond) et que le monde afflue (comme les spectateurs. Tristesse), il y a encore un héros téméraire appréciant les bêtes (Chris Pratt. On y reviendra.); une administratrice à l’argent ayant eu une relation avec le premier (le monde est VRAIMENT trop petit); des « flos » débrouillards; un vilain à charcuter; pis j’en passe… Ledit héros au cœur environnementaliste expert en dinosaures vivants ayant vécu 65M d’années auparavant communique en gestuel avec les vélociraptors. HAHAHAHAHHAHA!!!! Pis ces derniers sauront qui choisir à la fin. « How cute!!! »
Sans parler des effets spéciaux. Ils sont beaux, il est vrai! Mais ça manque grandement de naturel, de tangible (exemple : la course en moto. Risible.) Il y a bien les paysages de l’île, les décors du parc et deux-trois têtes de raptors encagés, mais sinon, ça s’fait bouffer en digital.
Pis Chris Pratt et Bryce Dallas Howard. Ya certaines personnes influentes qui pensent que le film fonctionne entre autres grâce à eux (surtout à Pratt, genre à cause de Guardians of the galaxy). Laissez-moi rire! Yaurait pu mettre Joe Blow que le film aurait marché pareil, franchement! Le monde y va pour les dino numériques, pas pour la gueule de Pratt. C’est un comédien potable qui a juste eu la chance d’avoir un bon impresario. Ici, sa bonhomie des Guardians… s’est complètement effacée au détriment d’un personnage unidimensionnel imbu et machiste. Quant à Howard, elle est la plante verte idéale, faisant aller ses cris de détresse aux bons endroits et dévoilant parcimonieusement sa généreuse poitrine.
S’il-vous-plaît! Expliquez-moi, quelqu’un, pourquoi vous appréciez tant voir la même chose ad nauseam, sans la moindre parcelle d’étincelle d’idée géniale. J’aime les suites quand elles sont bien faites, car généralement, il y a toujours quelque chose de neuf à se mettre sous la dent (souvent via les personnages et/ou les textes). Mais ici, même le scénario est vide. Autant le premier restait dans les limites du crédible préhistorique et physique, autant il ne se dit rien de concret scientifiquement dans JW. Que du verbiage à remplir les bouches de la nourriture à dinosaures (surtout le rôle de Vincent D’Onofrio. Grand philosophe devant le néant).
Écoutez, je suis tout simplement impuissant devant les faits. Vous en vouliez et vous l’avez fait comprendre. Je m’incline, subis et subirez les autres à venir. Tsé, c’est sûr, voyons, qu’il y aura des suites. Espérons que …………………… 2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net