Blade runner 2004...

Critique de I, ROBOT/LES ROBOTS

...Et ce n'est pas péjoratif! Je n'sais pas encore (peut-être que je ne l'saurai jamais!), mais les deux films ont beaucoup de similitudes. Il faudrait que je revois le classique de Ridley Scott d'après l'oeuvre de Philipp K.Dick pour avoir une idée claire, mais la version que le réalisateur Alex Proyas (the Crow, Dark city) a concoctée des nouvelles d'Isaac Asimov est merveilleusement similaire. Bien sûr, la technologie a évolué au niveau des effets spéciaux et le goût du spectateur pour l'action aussi. Nous sommes donc en présence d'un film qui ne fera sans doute pas date dans l'histoire du septième art (bicôse on commence à en avoir vu d'autres!), mais le genre sci-fi peut se targuer d'avoir un nouvel élève doué. Ok, il a ses défauts: il est plus "clippé" au montage (c'est 2004 quand même!); on ne reste pas fidèle jusqu'au bout à l'oeuvre originale (c'est plus hollywoodien!); et le comédien principal manque de cordes à son arc pour ce qui est du jeu (Will Smith est un peu cabotin... C'est la dose humour des scénaristes, sans doute. Mais aussi la dose "bidou$" des producteurs...)

Nous sommes en 2035 dans un Chicago plutôt techno. Un suicide se produit dans une grande manufacture de robots domestiques. Un des grands inventeurs de ces machines est retrouvé mort et le détective chargé de l'enquête (Smith) soupçonne une nouvelle création du-dit inventeur. Spooner (C'est le nom du détective) sera aidé par une psy de robots et ceux-ci se retrouveront dans une affaire qui va bien au-delà de l'homicide du savant (J.Cromwell). J'en dis pas plus, car la surprise est intéressante (j'avoue bien humblement m'être fait berné. Et c'est un plus pour le film!)

Pour avoir jasé avec des adeptes d'Asimov de ses nouvelles robotiques, I, ROBOT est loin d'égaler ses écrits. Et je suis sûr qu'ils ont raison! Par contre, étant un adepte de science-fiction visuel, le film de Proyas est intelligent; quand même bien dosé (humour/action); l'atmosphère froid donne une tension dramatique adéquate à l'ensemble et surtout, Proyas réussit à semer la crainte chez le spectateur avec la relation humain/machine tout le long du film. Ce qu'il y a de bien, c'est le message qui en ressort: sommes-nous en contrôle de nos destinés ou à la merci de nos créations? Peuvent-elles un jour vouloir une liberté de pensée et de ce fait, devenir un nouveau HAL 9000 (2001, a Space odyssey)? D'accord, voilà la légère différence d'avec Blade runner: les scénaristes tentent d'y répondre. Ils essaient de refermer la porte laissée ouverte par Scott et son équipe. Une chance que l'oeuvre d'Isaac Asimov va au-delà du cinéma. Ç'a donne le goût de se plonger dedans... Et vous? Il n'y a pas beaucoup de films qui peuvent se vanter de donner le goût d'aller plus loin dans l'oeuvre littéraire. La plupart donne plutôt le goût de savoir la vraie version. Nuance! J'en ai un qui me vient à l'esprit: Contact, réalisé par Robert Zemeckis et écrit originalement par Carl Sagan. En tout cas... Bon film et bonne lecteure!! 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net