Critique de

THE SIMPSONS MOVIE/LES SIMPSON, LE FILM

Culte instantané!

Youhou!! Dès les premières secondes, le sourire s’accroche au visage et reste jusqu’aux dernières révélations cachées dans le générique final. Bien entendu, le sourire fait place plus souvent qu’autrement au rire, c’est à en faire mal aux joues. J’avoue candidement que je suis un gros fan de la famille Simpson. Homer est mon héros, pas une référence à suivre, mais le type de gars libre de pensée et d’agir que l’on voudrait tous pouvoir être. Et c’est tout le génie de Matt Groening, le créateur, d’avoir élaboré, creusé et peaufiné sur les archétypes de la cellule familiale américaine. On s’identifie aux personnages de la série, on est maso, oui, mais secrètement lucide face à toutes ces vérités que la série des Simpsons montre au grand jour. Le pourquoi de sa longévité à la télévision, d’ailleurs. Maintenant, la vérité fait un énorme bond sur le grand écran, pour notre plus grand plaisir!!

Pour plusieurs, le film n’est qu’un appendice de 1h30 de la série et n’amène rien de nouveau aux caractères inventés il y a plus de vingt ans de cela. Ils ont raison! Par contre, on sent que c’est le but recherché par les nombreux scénaristes et créateurs de la production. En fait, mon opinion est qu’ils ont créé une émission de 1h30 incorporant tous les gags déjà vus et entendus depuis deux décennies, car ils avaient la chance de toucher une nouvelle génération et un nouvel auditoire. Donc, par respect pour les fans, nous y retrouvons de nombreux classiques et pour les nouveaux, un lexique du parfait crétin et de sa famille. De plus, on voit que les artisans ont travaillé d’arrache-pied pour fignoler un dessin digne de Disney (sans l’esprit bon enfant. Oufff!!) et ont étoffé autant sur les personnages que sur l’arrière-plan. Et c’est là où le film animé deviendra culte, car, en plus de retrouver nos héros favoris dans des situations impossibles digne d’Homer (he’s the man!!), avec des répliques déjà ancrées dans notre quotidien (« Spider-pig, Spider-pig, c’est un cochon bien…. » Trop fort!!), les scénaristes ont parsemé des « insides », des clins d’œil, tellement qu’il faudra plusieurs visionnements pour en voir tout le contenu. Trop génial, ‘m’a me gêné??!! Marketin-ting!!

Pour ce qui est de l’histoire en soi, rapidement, Homer en est évidemment l’épicentre. À cause de son cochon sauvé in extremis d’une mort certaine, le gros caca plongera Springfield sous un dôme protecteur, vu que la ville risque de polluer le reste du pays. Les habitants tenteront de lyncher le paternel, mais, bien entendu, on ne se débarrasse pas aussi facilement d’Homer Simpson. Direction l’Alaska pour une réinitialisation familiale. Malheureusement, la famille se dessoude. C’était une gaffe de trop de la part du papa. Entre-temps, le gouvernement américain, présidé d’une poigne de fer par Arnold Schwarzenegger, décide d’éradiquer Springfield, où la révolte gronde. Pas bon pour les élections!! Mais là où ça pète, Homer pète plus encore fort!! Et on a droit à une fin toute hollywoodienne. Cute!!

Franchement, j’ai adoré!! Oui, ya rien de nouveau sous le soleil et alors? C’est fidèle à la philosophie Simpson : montrer que le ridicule ne tue pas; montrer nos quatre vérités en face; et nous faire rire à s’en péter les côtes. L’abc du divertissement (plus ou moins) profond. Les Simpsons sont le miroir de notre société… Ay, caramba!! Mieux vaut en rire, non? NON??!! D’OH!!!! 4/5 par « Fan »çois Gauthier cinemascope@deltar.net