Critique de
MADAGASCAR: ESCAPE 2 AFRICA/MADAGASCAR 2
« We like 2 move it, move it. » Vraiment!
Premier problème résolu : un peu de substance dans l’histoire, carence du premier opus! Le scénariste Etan Cohen (ne pas confondre avec les frères Coen) a mis un peu de vin dans son eau et on a droit à plus de profondeur pour les personnages d’Alex le lion, Marty le zèbre, Gloria l’hippopotame et Melman la girafe. On ne réinvente pas la roue, mais, malgré la prévisibilité des punches et du happy end, on se surprend à réfléchir un peu plus que sur l’île de Madagascar!! Et en plus, en Afrique, ya du rythme!!!!
Grâce aux pingouins, le groupe ET Julien le roi lémur parviennent à quitter Madagascar pour… l’Afrique, l’avion ayant quelques ratés en cours de route. Sur place, la dure (?!) loi de la « jongle » prime et Alex devra faire sa place au sein d’une réserve gouvernée par… son père!! Les sous-intrigues (Gloria et Melman???; l’identité de Marty; la survie d’un groupe de touristes new-yorkais, …) mènent tous vers un final d’ensemble rondement mené.
Encore une fois, la fausse simplicité des graphiques et la pseudo-psychologie générationnelle d’Alex et son père (feu-Bernie Mac) font de Madagascar 2 un film accessible à tous, plus drôle et plus « profond ». Évidemment, Eric Darnell et Tom McGrath ont compris qu’il fallait donner aux spectateurs ce qu’ils veulent, c’est-à-dire plus de pingouins et plus de Julien (Sacha Baron Cohen). Sur moins d’une heure trente, ça fait beaucoup de personnages à gérer et les réalisateurs le font bien.
De plus, vous trouverez sûrement cela redondant, mais techniquement, Dreamsworks frappe fort! Les couleurs, le montage, les arrière-plans, rien n’est laissé au hasard et visuellement, Madagascar 2 fesse. Honnêtement, contrairement aux films de Pixar, à Shrek ou à Happy feet (eurk!), les deux productions de Darnell et McGrath assument leur facilité et de toute façon, le but premier de Madagascar est de divertir. Franchement réussi sur ce point! Comme le premier, je dirais que vous n’aurez pas besoin d’aspirine à la sortie, mais peut-être d’un calmant tant ça bouge. Les enfants (comme moi!!) adoreront! S’adresse aux jeunes de cœur. Simple et sans compromis! 3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net