MAN OF STEEL/L’HOMME D’ACIER
Un nouvel envol ou un atterrissage forcé?
Étant un fan pur et dur des deux premiers films de Superman avec Christopher Reeves et faisant partie de ceux qui ont détesté Superman returns, mais qui ont apprécié l’audacieuse série Smallville, je me retrouve confronté ici à un reboot total avec Man of Steel de Zack Snyder. Bon, beaucoup de choses ont changé et je dois d’abord les digérer, mais j’ai l’esprit ouvert.
Je vais commencer par les changements : Krypton n’est pas une planète glaciaire. Bon, ok, pas de problèmes. Mais qu’il y ait des créatures sur lesquels les Kryptonians peuvent monter pour voler avec... Pfff!! Ça, c’est moins ma tasse de thé. ‘Scusez, mais on n’est pas dans Harry Potter, ni dans la Menace fantôme! Ok, je me calme... Je continue. La forteresse de solitude est remplacée par un vaisseau. Bon, étant donné la réorganisation des faits et des technologies dans cette nouvelle version, pas de trouble avec ça. En fait, je suis capable d’accepter ces changements. Le problème est ailleurs.
La distribution? Russell Crowe, Kevin Costner et Diane Lane remplissent bien le mandat qui leur ont été assigné. Laurence Fishburne n’apporte rien d’intéressant au personnage de Perry White. Michael Shannon interprète un général Zod colérique et froid, mais il manque d’arrogance comparé à son prédécesseur Terrence Stamp. Amy Adams fait une bonne Lois Lane, mais je la trouve sous-utilisée. Et finalement Henry Cavill est excellent dans le rôle de Kal-El/Clark Kent, l’homme qui se cherche et assume parfaitement le port de la cape de l’homme d’acier. Pour ce qui est de la version du Clark à lunette maladroit, il n’apparaît pas assez longtemps pour faire ses preuves. Mais c’est une trilogie, donc on verra bien.
En passant, quoiqu’un peu redondante, j’aime bien la trame sonore d’Hans Zimmer qui a réussi à faire quelque chose de différent de the Dark knight.
Dans cette version, une fois arrivé sur terre, on tombe immédiatement à l’âge adulte de Clark et on découvre sa jeunesse à travers des flahsbacks quand même intéressants. En particulier celui où il doit apprendre à maîtriser ses nouveaux pouvoirs ou encore celui de la mort de son père adoptif Jonathan dont cette fois-ci la cause du décès n’est pas une crise de cœur. Ok, je me tais. Malgré tout, le film me semble précipité. Oui, il y a de bons effets spéciaux et de l’action aussi, mais peut-être trop souvent vide d’originalité. Il n’y a pas de chorégraphie de combats. Ils ne font que se taper dessus et à la longue, ça devient un véritable festival de destruction de buildings! Quand un combat dans un dessin animé est plus intéressant, il faut se poser des questions. Ici, ce n’est pas la technique qui manque, c’est l’imagination.
Ayant remarqué un petit clin d’œil à Lex Luthor, j’ose espérer qu’il sera dans un des deux prochains volets de cette trilogie. En espérant aussi y voir Brainiac, Darkseid ou Doomsday!
En tout cas, laissons la poussière de météorite retombé et on verra pour la suite. Après tout, le ‘S’ de Superman signifie « espoir »! 3.5/5 par Dany Nadeau cinemascope@deltar.net