Critique de

MAX PAYNE

Douleur minimale!

 

Je me suis laissé berner par les previews pseudo-fantastiques où flammes de l’enfer et sombres archanges côtoyaient les vivants.  Ceux qui ont connu les années fastes du jeu vidéo, dont je ne fais pas partie (je suis loin du « gamer » typique!), auront peut-être eu leur compte, mais pour ma part, le film de John Moore (les remakes the Omen et Flight of the Phoenix) n’est ni plus, ni moins qu’une xième variation du policier vengeur. 

Par contre, force est d’admettre que la production a du style!  La photo de Jonathan Sela, les décors de Carolyn Loucks, tout rappelle nerveusement Sin city de Rodriguez/Miller.  Les tons de noir et de gris de la nuit qui valsent avec le blanc opiniâtre du jour peuvent subjuguer la vigilance du spectateur, tout comme le orange feutré et le rouge écarlate des visions cauchemardesques (Constantine n’est pas loin!!).  Mais la minceur et la linéarité du scénario nous ramènent rapidement à la pauvre réalité :  l’intrigue ne trompe guère, comme la fin précipitée.  Quelle déception!

Max Payne (Mark Wahlberg, correct sans plus!) est un policier miné par l’assassinat de sa femme et de son bébé qui nage dans les eaux ténébreuses de la vengeance non accomplie.  Sa quête lui fera croiser une tueuse (Mila Kunis) qui recherche elle aussi les mêmes meurtriers, pour des motifs similaires.  Ils finiront par trouver les coupables, mais une machination beaucoup plus grande gangrénait sous ces morts.  Bonjour Resident evil!! 

Comme vous pouvez le constater, Max Payne mord sans vergogne dans d’autres fruits.  Peut-être que la production est simplement victime du temps, car les autres furent plus rapide sur la caméra!?!  Mes recherches m’ont mené vers l’information qui m’apprend que Max Payne, le jeu, est un des premiers à avoir utilisé la technique de la « première personne », c’est-à-dire que le participant ne se voit pas, seulement ses armes et ses mains apparaissant à l’écran.  Ce serait le pourquoi de son succès.  De plus, il serait un des seuls succès autre qu’américain et japonais (le jeu est d’origine finlandaise, le pourquoi des références aux Vikings et aux Valkyries dans le film!  Gentil!)

Mais sinon, cela n’aide pas vraiment le film de Moore à se démarquer des précédentes adaptations de consoles.  Les mâles y trouveront certainement leurs comptes en testostérone et encore là……  Bof!!  2.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net