METALLICA: THROUGH THE NEVER
“And forever!”
En premier lieu, mettons les choses au clair une fois pour toute! Through the never est un mix d’un clip d’1hre 30 et d’un show chorégraphié au quart de tour. Malgré le nébuleux synopsis qui n’annonçait pas grand-chose de tangible (un jeune « roadie » qui part en mission à travers la ville pour récupérer quelque chose pour le groupe), le « film » (!!!) de l’Américano-hongrois Nimrod Antal (Predators; Kontroll; Armored) est avant tout un événement pour les fans du band, une immersion complète à travers l’histoire musicale de Metallica que le groupe livre avec aplomb, énergie et hargne. HEEEEEEEEEELLLLLLLL YEAAAAAAAAAHHHHHHHHH!!!!!!
Comme vous pouvez le constater, je suis un fan. Pourtant, je n’avais rien vu, ni entendu de Through the never, sinon la trame sonore (un « live », bien entendu!) que j’ai trouvé par hasard dans l’auto de ma sœur une semaine précédant la sortie en Imax. « Mais qu’est-ce? Diantre… » Un autre show enregistré qui « chie » pendant la « toune » Enter sandman? WOW! Il fallait que je trouve ce show… Ben quin! Ils ont réussi à m’accrocher. J’y étais dans les 24 heures suivant sa sortie en salle. Par curiosité. Je voulais savoir.
Ça débute dans les coulisses d’un spectacle unique à guichets fermés (évidemment, voyons!), où le jeune Trip (Dane DeHaan, monocorde) croise les membres du groupe dans leur meilleur élément (James dans un mirobolant bolide à réaction; Robert entouré de caisses de son; Kirk qui saigne sur sa guitare et Lars qui parle. Hé!) Puis, ça « starte »! Le thème chéri des amateurs, celui du Bon, la brute et le truand (d’Ennio Morricone), fait entrer en accéléré la multitude de spectateurs prêt à faire saigner leurs oreilles. Ensuite, « CREEEEPIIING DEATTTTHHH ». « Die, motherfucker, die. » À ce moment, Trip est quémander pour LA fameuse mission : amener du gaz à un camion du groupe, en panne de l’autre côté de la ville. Un camion qui transporte quelque chose de précieux. Pendant ce temps, Metallica livre le meilleur d’eux-mêmes, en nombreux gros plans, travellings, panoramiques et autres séquences visuelles époustouflantes de la part de l’équipe technique d’Antal. Et un « line-up » musical qui parcourt les classiques du band. Mais c’est là que le bât blesse. La petite histoire de Trip qui joue en parallèle. Si je voulais être violent, j’écrirais que de le voir déambuler ainsi dans une ville déserte; faire un accident avec la seule auto qui roule; croiser une émeute puis un cavalier vengeur puis une marionnette qui marche, ben, ça ne mène nulle part. Même si les pièces de Metallica s’apprêtent magnifiquement bien aux images. Par contre, si je voulais être indulgent (et je le veux. HIHI!!), j’écrirais que Trip porte bien son nom. Il vit une méchante hallucination, parce que le vilain garçon à avaler une petite pilule (ouh! Le pas gentil… Ben quin!) et tout ce qui suit est dans sa tête. On pourrait essayer de faire des liens entre les « tounes » et ce qu’il vit et voit, mais le simple fait de le suivre et d’entendre est suffisant. Through the never montre ce qui ne se passe pas. L’intérêt est le show et Metalica sait donner un show. La pièce Enter sandman prend des allures d’apocalypse que je comprends mieux maintenant, une semaine plus tard. Le plus frustrant (mais une belle frustration) est la mission qui… HAHHAHAHHAHAHAHHA (Rires d’Hetfield pendant Master of puppets).
Through the never est un concert nouveau genre. Un mélange de fiction, de divertissement et de réalité. Un show qu’il faut vivre sur écran géant. En Imax, personnellement, je ne suis pas sûr que ça servait vraiment bien le propos, sinon pour le son qui fait sortir les tripes par le c*l et le sang des oreilles. Mais tout amateur se doit de vivre l’expérience. Ça ne m’a pas réconcilié avec le médium, mais c’était quand même meilleur que tout ce dont j’ai vécu par le passé (sauf peut-être le visuel d’Avatar.)
Résultat? METALLLICA POUR TOUJOURS………… Fuck yeah! Méchant show… 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net