MONSTERS UNIVERSITY/L’UNIVERSITÉ DES MONSTRES
OK
Le premier retour de personnages aimés de Pixar par le public. Ou plutôt le passé de ceux-ci! Le duo de Monsters inc., le poilu James P. Sullivan (John Goodman) et le rondouillet cyclope Mike Wazowski (Billy Crystal), font leurs « deuxième » pas au grand écran en commençant par le début, leurs jeunesses estudiantines. Une belle idée de la part des scénaristes Daniel Gerson, Robert Baird et Dan Scanlon qui nous montrent une autre facette de nos monstres préférés, c’est-à-dire l’orgueil mal placé de Sulley et la détermination de Mike.
Bienvenue à l’université des monstres!
Ces nouvelles aventures se font dans les règles de l’art. Donc, on réinstalle nos vedettes (Randall, le « nerd » aux lunettes, le vilain du premier, y compris. HAHA!!); on leur colle de nouveaux copains (entre autres Art, un « fer à cheval » poilu plutôt niais. Mon préféré!) et on leur met des bâtons dans les roues pour atteindre leur but ultime : faire partie de l’université. La meilleure idée est le défi de réintégration (suite au renvoi du duo principal après une bêtise impliquant l’effrayante directrice de l’école, Dean Hardscrabble, interprétée vocalement par Helen Mirren) : les Jeux de la peur. Ces épreuves sont les moments mémorables du film de Dan Scanlon, qui en est à ses premiers pas en tant que réalisateur à part entière, s’étant fait les dents comme dessinateur sur Cars, 101 dalmatiens II et la Petite sirène II. Donc, cinq épreuves d’élimination de fraternités jusqu’à la finale obligée heureuse (ou pas?) C’est justement une petite lacune, vite remédiée : la prévisibilité du récit, alors qu’on connaît déjà tous l’amitié unissant Sulley et Mike. On s’attend donc à un épilogue nous menant vers le succès de 2001 (Déjà 12 ans??! !!)
J’écris « vite remédiée », car Baird, Gerson et le cinéaste ont tout de même pensé à une avenue inventive, les fameuses confrontations susmentionnées. Nos héros sont, vous devinerez, dans la pire équipe du campus : les Oozma Kappa (d’où O K).
Mon « ok » vient du fait que ce nouvel opus ne dépasse pas le # 1, où originalité flirtait avec humour et drame. Ici, seule la comédie est au rendez-vous, la tension dramatique étant aux abonnés absente. Certes, les clins d’œil au précédent montrent quelques motivations psychologiques (la plus flagrante étant la future haine de Randall pour Sullivan), tout comme le générique final aux multiples photos, qui est amusant! Mais Monsters university manque de tonus, surtout à cause de la première partie du film où nos deux zigotos se font la guerre pour être le plus efficace des monstres. Cette partie est un peu longue et insoutenue, pour les enfants surtout!
Ils apprécieront quand même l’aventure, car l’ensemble est coloré, vif et drôle. Les nouveaux personnages sont attachants et finalement, c’est comme si on remettait de vieilles pantoufles hyper confo. Personnellement, j’étais confo!!! C’est gentil, drôle et léger. Une belle variante à Monsters inc. Succès garanti! 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net