OBLIVION/L’OUBLI
Rapport minoritaire: Je suis un clone légendaire du jour de l’Indépendance…
Sans oublier Star wars, the Matrix et autres Total recall. Il est de plus en plus difficile, de nos jours, de tourner un bon film de science-fiction. Surtout un bon film original. Joseph Kosinski, fort de son succès d’estime avec la suite de Tron (Tron legacy. 2010. Lire archives critiques) voulait montrer au monde entier qu’il avait un imaginaire bien à lui. Basé sur sa propre bande dessinée et aidé des scénaristes Karl Gajdusek et Michael Arndt, le jeune réalisateur a encore des croûtes à manger pour ce qui est d’avoir une histoire enlevante. Remarquez, visuellement, Oblivion en jette. Les effets spéciaux des petites compagnies Gentle Giant studios et the Third floor sont à couper le souffle. En 3D, ça doit être excitant (car je ne l’ai pas vu avec les fameuses lunettes. On apprend de ses erreurs… Quessé-vous voulez que je vous dise? Ça n’marche pas, chez moi, bon!!!) En tout cas, Oblivion est très attrayant.
Quand je fais référence à autant de productions du genre, je ne dénigre pas celui-ci. Kosinski connaît ses classiques et a su se les approprier judicieusement. Un vrai aficionados reconnaîtra les films susmentionnés, mais appréciera tout de même l’effort. D’ailleurs, malgré un rythme un peu vacillant à mi-parcours, Kosinski et sa bande se sont joliment rattraper avec quelques twists scénaristiques intéressantes. Mais cette histoire ne serait pas aussi « correcte » sans l’apport de Monsieur Scientologie, Monsieur « j’aime-les-caméras », Monsieur Tom Cruise. On dira ce qu’on voudra, l’acteur, à 50 ans bien sonné, sait encore capter l’attention et mener une barque à bon port. Certes, c’est beaucoup plus son film que celui de Kosinski, mais il faut admettre qu’il a encore du jus sous le capot. Les autres acteurs gravitant autour ne servent que de figurants, même Morgan Freeman en « vieil humain » (voir le film pour comprendre l’allusion).
Bon, je ne procèderai pas comme d’habitude. Généralement, je raconte des brides de l’histoire pour vous situer, mais comme je vous considère des gens intelligents, vous aurez compris le gros du topo d’Oblivion via les références précédentes. Et puis, je m’en voudrais si je vous mentionnais les quelques punchs qui agrémentent l’Oubli. Écrivons simplement que cela se passe en 2070, après une invasion extraterrestre gagnée par les Humains, sur une Terre dévastée et contrôlée par des réparateurs de drones (dont Tom Cruise) qui servent à éliminer le restant d’aliens qui traînent. Suite à une découverte, l’agent se posera de sérieuses questions sur… Tout (Hihi!)
Le gros problème (et c’est parce que je suis pointilleux) est ce besoin de souligner certains thèmes qui étirent inutilement la production. Le personnage de Tom Cruise est un soldat, mais il a sa petite cachette sur Terre, où il fait bon vivre (aka « check ta planète pis elle te le rendra bien. ») Ou « il faut savoir faire confiance aux autres »… Blablabla! Si c’était mieux amené, peut-être ne chialerais-je pas sur ce point. Mais ce petit manque de subtilité agace, voire ennuie quelque peu.
Bah! Reste qu’Oblivion est un bon divertissement qu’on n’oubliera pas tout de suite et qui se met bien dans une filmographie de jeune cinéaste. 3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. : Mais on attend vraiment plus Star trek into darkness… Yahou!!