Critique de

QUANTUM OF SOLACE/007 QUANTUM

Quand Bond deviendra sage!

Cette citation, je la dois en partie à mon collaborateur et ami Dany Nadeau, dont j’ai voulu attendre l’opinion, car il est, tout comme moi, un  bondophile intéressé.  D’ailleurs, je vous invite (je sais que c’est inhabituel, mais…!) à écouter prochainement le « podcast » que nous ferons sur le film et la carrière d’espionnage de l’agent le plus célèbre du 7e.  Ce sera, garantis, animé, car Nadeau, y préfère Roger Moore!!??!!  Beuh!!  Le meilleur reste encore Sean Connery et c’est moi qui écris cette critique, Ha! Ha! Ha!  Euh!....  ‘Scusez!

Bon(d), revenons à nos moutons!  Saviez-vous que j’ai la collection complète version originale anglaise en VHS, tirée des magazines Times?  Je sais, j’étais jeune, insouciant et crédule et ‘me suis fait f**rré de 34$ par film!!!  Encore une fois, cela n’a pas rapport avec Quantum, mais je tenais à faire cet aveu.  Ahhhhh!!  Ça fait du bien, une crotte de moins sur la conscience!  Il me reste……….  (??????)  ‘Pouvez toujours rêver!!!!!!!!!!  Pis, de toute façon, je ne regrette rien.  JE L’AIME, JAMES!!  Ahhh!!  James….

D’accord, d’accord!!  Je commence POUR DE VRAI DE VRAI!!  Quantum of solace marquera la petite histoire comme étant le premier (en près de 50 ans de carrière) à être une suite directe au précédent.  Par contre, il n’y a que le titre et les personnages qui sont encore de l’auteur Ian Fleming (Quantum… est tiré du recueil For your eyes only).  Le reste est de l’imagination des scénaristes de Casino royale 2006, Paul Haggis, Neal Purvis et Robert Wade.  Ils ont respecté ce qu’ils ont installé dans cet opus, c’est-à-dire un agent « vert », quelque peu impulsif, amoureux et enragé.  N’oublions pas que James Bond commence sa nouvelle vie de « double zéro » et manque d’expérience et de flegme.  Ce qui donne à l’écran un homme vif, dur, irréfléchi par moments et un film bourré d’action quelque brutal, mais contenant moins de profondeur (un peu comme License to kill, de John Glen, où Timothy Dalton (sic!) cherche vengeance.  Passons!)  Les rennes de cette suite ont été repris par Marc Forster, le réalisateur de Monster’s ball, Stranger than fiction et Finding Neverland.  Un excellent réalisateur, en somme!  Mais comme vous pouvez le constater par sa filmographie,  il ne penche pas beaucoup vers l’action et le blockbuster.  Donc, on pouvait craindre un dérapage, dans le sens de et non dans l’autre sens…!!??  Bon, euh!  Poursuivons.  Mais non!  Forster a scrupuleusement respecté l’atmosphère installé dans Casino royale et poursuivi dans la veine du « non-stop action ».  Et de brillante façon!  Un renouveau, quoi!  Il utilise la loi hollywoodienne où action est inversement proportionnelle à la profondeur psychologique et le spectateur n’en a que pour ses yeux!!  (Hihi!) 

Mais rendons à César ce qui lui revient, Daniel Craig va définitivement taire ses détracteurs.  Il est solide, insufflant à 007 la vitalité juvénile dont le personnage avait grandement besoin.  Par contre, sa personnification rappelle plus celle de Connery que de Moore et, personnellement, Pierce Brosnan était un meilleur « mix » des deux grands!  M’enfin….  Craig reprend le boulot de main de maître et approfondit Bond avec des émotions que l’on ne connaissait que peu de l’espion. 

Donc, Quantum of solace reprend l’action à la mort de Vesper Lynd et James Bond partira à la recherche de ses tueurs pour s’immiscer dans une conspiration plus grande, où Dominic Greene (Mathieu Amalric, correct!), un pseudo-environnementaliste, veut contrôler les ressources naturelles.  La nouvelle mode, quoi!!  D’ailleurs, chapeau aux scénaristes!  On en a soupé, du vert, du recyclage et des messages aider-la-planète-bicôse-le-réchauffement-pis-toute-ça!  On a compris, vous savez!?  C’est une bonne idée de voir une autre version de « Greenpeace »…  Donc, Bond, en parallèle avec son enquête personnelle, démasquera le méchant. 

Certains reprocheront à Quantum… de s’être éloigné de l’essence même de l’espion de Fleming, juste parce qu’il ne dit pas « Bond.  James Bond » ou « Shaked, not stirred. »  Ou aussi parce qu’il n’y a pas assez de gadgets ou que Q n’apparaît pas.  Mettons les choses en perspectives, d’accord?  Comme je l’ai écris plus haut, 007 commence sa carrière d’espion, donc il n’est pas encore LE James Bond que tous connaissent.  Il se cherche, se forge et Haggis et compagnie ont su aller voir avant le mythe.  Quant aux gadgets, il a en a tout de même (le MI6 a un magnifique écran tactile hi-tech!).  On pourrait répliquer qu’il y a toujours les Bond girls (les sinueuses Olga Korylenko et Gemma Arterton) et que les voitures sont plutôt bien roulées!!

Quantum of solace est une suite logique à Casino royale et fera le délice des amateurs d’action pur.  Les fans resteront peut-être quelque peu sur leur appétit, mais honnêtement, ils rateraient une belle naissance entamée avec le film de Martin Campbell.  Genèse, deuxième partie.  4/5 pour moi (François Gauthier) et 4/5 pour Dany Nadeau cinenascope@deltar.net