Critique de

SEVEN POUNDS/SEPT VIES

Jésus d’Hollywood

 

Avertissement :  cette critique renferme impunément les punchs et autres surprises (!) de Seven pounds.  Merci! 

Pourquoi cette référence directe?  Parce que le scénariste Grant Nieporte n’avait qu’une fin punchée (et bâclée) et qu’il y a greffé des scénettes risibles, larmoyantes et mielleuses pour arriver à ses fins.  Quant vous sortez du visionnement de Seven pounds, vous vous sentez gluant, frustré et idiot!  Will Smith alias Ben Thomas alias Jésus a quelque chose a se faire pardonner et pour y parvenir volera, mentira, tuera…  Mais voyons!  C’est pour la bonne cause!!!  La fin justifie les moyens??!!  Que Nieporte aille refaire ses devoirs de scénariste 101, autant d’insouciances et de coins ronds peut mener à un règlement de compte…  Ce que je fais!!! 

De plus, que le roi du box-office daigne jeter un œil sur cette histoire prouve qu’il n’a pas du tout « réchiflit » et que parfois, même les grands peuvent se tromper (à moins que ce soit un test pour voir jusqu’où son public peut aller!??!)  Denis Arcand avait mieux pesé toute la controverse et la philosophie que peut entourer une vie et ses croyances dans Jésus de Montréal (d’où l’analogie du sous-titre).  Certes, Smith se démène assez bien dans l’eau bénite de sa baignoire, mais ce n’est pas toujours en faisant des yeux de merlan frit que l’émotion et la compréhension d’un personnage peut passer.  Parfois, un texte intelligent peut être nécessaire!!  Rarement aie-je eu l’occasion de me faire emberlificoter par une prémisse et un preview aussi mystérieux qu’alléchant.  Évidemment, c’est le but premier de la bande-annonce, de f**rrer le monde…  Euh!  Je veux dire, convaincre le monde et celui de Sept vies y est parvenu à merveille.  Malheureusement, il n’y avait pas de chair autour de l’os et j’ai rongé mon frein pendant 2 heures!!!! 

Si ce n’était de la fin pathétique et discutable, je passerais outre et n’aurait consentit qu’une rafale au film de Gabriele Muccino (Ultimo bacio; the Pursuit of happyness!!  C’est peut-être à cause de ce film que Smith a dit oui au réalisateur.  Maud*tes promesses de saoulons!!)  Mais Muccino a tourné des images vides, clichés au possible, où il a essayé de soutirer des larmes aux spectateurs, sans aucune subtilité.  Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai pas une poignée dans le dos et je déteste qu’on me prenne par la main.  Cette histoire aurait dû être plus approfondit et leurs personnages secondaires aussi!  On en sauve 3-4 à la va-vite (Woody Harrelson, Michael Ealy, Elpidia Carrillo) et on s’attarde sur la fille, Rosario Dawson (romance pour « fèmmes » oblige!!). 

Seven pounds est d’une linéarité déconcertante, les flashbacks ne servant qu’à appuyer la finale!  Qui peut approuver un tel geste (le suicide) alors que le personnage principal est si neutre et flou?!  Franchement, c’est un ratage complet et je n’admets pas de telles justifications sans au moins quelques ramifications.  Beurk!!!!!!!!!!!!!!!  1.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net