Critique de

SHUTTER ISLAND

Qui est le patient no 67 ?  

 

Je ne vous le dirai pas!  Je dirai cependant que le no 68 est sans doute le spectateur qui, comme moi, a vécu une expérience cinématographique fascinante.  

Le réalisateur Martin Scorsese (Cap fear ;  the Aviator ; the Departed ; Taxi driver ; Raging bull ; Gangs of New York ; lalala… !!) nous livre cette fois- ci l’adaptation du roman de Dennis Lehane, Shutter Island, avec une distribution d’acteurs hallucinantes au sommet de leur art, soit Leonardo DiCaprio dans le rôle du Marshall  Teddy Daniels, Mark Ruffalo son co-équipier, Ben Kingsley dans les habits du Dr. Cawley et Michelle Williams (pour ne nommer que ceux-là).

Martin Scorsese nous permet d’entrer visuellement dans l’esprit humain pour visiter les mauvais souvenirs qui tourmente le marshall Daniels.  Shutter Island est un thriller psychologique efficace.  Certains disent que la finale est prévisible.  J’écrirai oui et non, car la façon dont l’histoire a été adaptée par Laeta Kalogridis donne la possibilité à la ligne directrice de changer de cap à tout moment et ce, jusqu’à la dernière seconde.  

Le choix sonore conçu par plusieurs artistes sert d’ailleurs très bien l’ambiance tordue du film.  Dès les premières notes de violoncelles de la symphonie no. 3 de Krzysztof Penderecki,  j’ai compris que je ne serais pas déçu.  Je ne peux pas en dire trop au risque de dévoiler le dénouement, mais risquez-vous à la prison de l’île, vous y serez capté…  Héhé !  3.5/5 par Dany Nadeau cinemascope@deltar.net