Docu-choc!!

Critique de METALLICA: SOME KIND OF MONSTER

D'entrée de jeu, je dois vous écrire que je suis un vieux fan du groupe métal. Alors, cela se pourrait qu'il me soit difficile d'être tout à fait objectif avec l'oeuvre de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky. Mais bordel de m**** que c'est BON!!! Il ne faut pas voir ce documentaire (car à la base, c'en est un!) comme un simple exercice publicitaire pour le dernier album du band (St-Anger), mais plutôt comme une oeuvre qui marquera son temps comme étant celle qui reflètera le mieux le monde du rock, avec ses hauts et aussi ses bas. Autant Spinal tap l'avait fait il y a vingt ans au niveau de la comédie, autant celui le fera au niveau documentaire. Alors voici le déroulement du film:

Le tout débute à la fin de l'année '99 avec les deux réalisateurs qui tentent de convaincre le groupe de faire un film sur eux. Ils arrivent à un moment crucial de l'existence de Metallica, car le groupe n'a rien fait depuis quelques temps et la chimie n'est plus aussi opérante en son sein. James Hetfield (chanteur) est sur le point d'entrer en désintox; lui et Lars Ulrich (batteur), l'autre tête pensante du band, se font de plus en plus la gueule; Jason Newsted (ex-bassiste) annonce qu'il quitte le groupe pour se consacrer entièrement à un autre projet. C'est la joie!! De plus, ils font appel au service d'un
psychologue qui les suivra pas à pas en thérapie pendant un long bout de temps (le film durera au-dessus de 700 jours de tournage). Metallica débute la pré-production de leur nouvel album sans bassiste (c'est Bob Rock, le producteur qui tiendra les rennes en studio). Tout au long du film, nous voyons des intervenants (dont entre autre Dave Mustaine, leader de Megadeth, mais aussi ex-Metallica) qui explique le phénomène métal au travers du groupe. Nous voyons donc le suivi "normal",de la production au dévoilement en passant par la promotion et la tournée. Et aussi la sélection du nouveau bassiste (Robert Trujillo, ex-Ozzy)

Ce documentaire est plus que bienvenue et pour les fans et pour un des réalisateurs, Joe Berlinger. Celui-ci a mangé ses bas avant de se mettre sur ce film qu'il voulait, au début, comme simple exercice disciplinaire. Il avait déjà fréquenté le groupe auparavant et il avait soumis l'idée à Hetfield. Ils sont devenus chummies par la suite (encore plus maintenant!) Si vous vous rappelez bien, c'est lui qui nous a gratifié de la suite (très peu nécessaire, mais bien sûr, lucrative) du Blair witch project. Eh oui!! The book of shadows est de son cru. Pas un mauvais film en soi, mais le public en a pensé autrement. Après ce bide, Berlinger ne toucha plus une caméra pendant un certain temps (en fait, il se cacha!!) Pour se remettre sur les rails, se dégourdir les doigts, il alla voir son chummie et voilà!

Il s'en est passé des choses en trois ans d'existence d'un groupe-culte du heavy, c'est à se demander si c'n'est pas télégraphié, monté de toute pièce. Mais non!! À moins d'être totalement fou, passer trois ans devant une caméra "non-stop", on appelle ça du Kubrick démesuré. Ce serait trop d'orchestration. J'avoue que j'ai beaucoup de peine à écrire sur un documentaire. Les textes... Quels textes? La photographie est lumineuse, claire (?!) Les comédiens sont vrais !!!!???? Tout ce qu'il y a à dire, c'est chapeau à toute l'équipe (surtout pour la patience et le travail de montage) J'vous l'dis, une oeuvre-phare dans l'domaine de la musique. Vivement la prochaine tournée........ Hé! hé! 4/5 par "Fan"çois Gauthier cinemascope@deltar.net