STAR WARS: THE FORCE AWAKENS/STAR WARS: LE RÉVEIL DE LA FORCE
Un retour en force
Pour une inutile raison, je suis allé relire la critique que j’ai faite du seul épisode que j’eus l’occasion de déblatérer, soit Revenge of the Sith. Pourquoi, diantre? Parce que je voulais me remettre dans le bain, me convaincre de quelque chose. Mouais, vous vous dites!?! Ben, vous avez raison, ce n’est pas avec la précédente série que j’arriverai à quoi que ce soit. Donc, on fait « reset » et on recommence. Je décidai, à la place, de mettre la trame sonore du classique a New hope, avec des thèmes indémodables de l’incontournable John Williams et ancrés dans l’imaginaire collectif tel la pièce titre (aahhh, volupté!), le Cantina band (sur Alderaan) ou the Throne room. Mais pourquoi ai-je tant besoin d’outils? Me convaincre de quoi, au juste…?!
De rien, en fait! J’essaie d’éviter l’inévitable, de ne pas voir le négatif (car il y en a, mais si peu!) Star wars VII est le film qui aurait dû sortir en 1999. Le film que les amateurs attendaient. Un film de fans pour les fans. Travailler sur Star wars n’est sûrement pas un job, mais un privilège et dès le prologue, on sent la magie jaillir. Il faut admettre que les craintes étaient nombreuses, surtout à cause de George Lucas qui nous avait massacré (n’ayons pas peur des mots) la trilogie précédente. Des craintes encore plus grandes s’installèrent lorsque que Disney mit la main sur les droits de Lucasfilm en 2011. Qu’adviendrait-il de l’univers Star wars? Des nounours et autres gugus pour les tablettes des Toys R us de ce monde? Mais deux bonnes décisions nous a amené ce septième épisode, c’est-à-dire tonton George hors course et J.J. Abrams aux commandes. Pour être diplomate, écrivons que Lucas a remis les rênes de son bébé dans les mains du père adoptif Abrams, espérant que ce dernier soit à la hauteur. HAHAHA!!! Autant donner un scénario de Kubrick à Spielberg… Euh….??!! Mouais, passons! Donc, Abrams, qui a relancé la franchise Star trek, touche à l’intouchable. Comment s’y prendre pour ne pas manquer le coche (comme le #1, the Phantom menace)? En demandant les services du chevronné scénariste Lawrence Kasdan, celui derrière les aventures du 5e (le meilleur de toute la gang!) Quelle décision éclairée! La nouvelle et la vieille génération faisant front commun pour une cause plus grande qu’eux. Qu’est-ce qui ressortit de cet heureux ménage? Un retour en arrière, avec moult hommages, clins d’œil et nostalgie, voilà!
Nous sommes trente ans après la victoire des rebelles sur l’Empire. L’univers revit le passé, mais sous la forme d’une nouvelle menace, le Premier Ordre, qui sévit sur les cendres de l’Empire. Plus ça change, plus c’est pareil! De nouveaux rebelles, mené par la générale Organa (aka Princesse Leia) tente de retrouver le dernier Jedi disparu (Luke, tsé!) pour les aider dans leur combat. On se retrouve donc sur la désertique planète Jakku avec un petit droïde, BB-8, ayant une information de premier plan dans ses archives, ce dernier appartenant au meilleur pilote de la Rébellion (Poe Dameron), qui tombe entre les mains d’une voleuse d’épaves prénommée Rey. À partir de là, tout part en vrille, car le Premier Ordre, dirigé par deux têtes fortes (Général Hux et Kylo Ren), fera tout pour obtenir l’information secrète. De ce fait, on retrouvera de vieilles connaissances dans de vieux engins, de vieux et sympathiques extra-terrestres ayant la Foi (mais pas la Force) et une nouvelle génération de héros et de vilains intéressants à suivre.
La « force » de cette nouvelle aventure est le mélange entre passé et futur, un amalgame homogène de nombreux clichés, de rythme plus accéléré et de mélodrame (c’est un « space opera », après tout!) Les nouveaux personnages pensés par Abrams, Kasdan et Michael Arndt ne sont pas tout noir ou tout blanc. Ils sont humains, avec leurs forces et leurs faiblesses. Il y a un stormtrooper déserteur se découvrant une cause (joué par l’inconnu, mais sympathique John Boyega); une jeune femme solitaire ayant un mystérieux aura (la poignante Daisy Ridley); un pilote de Tie fighter sans peur et sans reproche (Oscar Isaac) et un émule de Darth Vader, ne maîtrisant guère ses émotions (Adam Driver). Le tout relié entre eux sans qu’ils ne le sachent. C’est l’idée du siècle! Revivre le passé pour s’en affranchir. Une roue qui tourne.
À partir de cette lumineuse idée, les artisans nous gratifient d’une atmosphère nostalgique : décors réalistes, musique enveloppante (de John Williams, évidemment!), effets spéciaux d’enfer... Tout à l’air vrai! Certains détracteurs diront que c’est un copier/coller de l’épisode IV et j’admets qu’il y a beaucoup de déjà-vu. Mais n’était-ce pas la meilleure solution pour raviver l’espoir, ramener les déçus et indécis dans leurs pantoufles (dont je faisais partie?) J’ai eu mes réticences quant à la surabondance de clins d’œil (ex. : Max Kanata rappelant Yoda; le Starkiller base étant une plus grosse Étoile noire; Kylo Ren = (un peu) Darth Vader. Quand même, on parle de Darth Vader. Donc, euh... Juste la cheville!, etc, etc…) En fait, il n’y a pas de réel dépaysement. On retrouve la bonne et vieille atmosphère d’il y a 40 ans, mais à la sauce 2000. Ils remettent prudemment la table pour nous ramener au bercail. Quant à moi, c’est une mission réussie! Surtout avec l’utilisation de deux personnages forts de la série originale, Han Solo et Chewbacca dans leur Faucon millénium. Harrison Ford et Peter Mayhew au sommet de leur art. Pas juste des caméos, mais des éléments clés d’une passation de pouvoir. Je vous ferai gré (contre le mien) des détails entourant leurs présences. Je respecte la demande d’Abrams quant à la non-divulgation d’informations (GRRRRR!!! Je mange mes bas…)
Est-ce que j’ai aimé the Force awakens? Tu parles d’une question de …!! HAHAHHAHA!!! J’étais vendu d’avance, grâce, entre autres, aux previews et au retour des vieux. Mais j’avoue que la nouvelle clique de héros est agréablement étoffée et attachante. Abrams, Kasdan et Arndt sont brillants. Un noir, une fille et un dérangé mental. Bien sûr qu’ils rappellent un tant soit peu nos héros du passé et c’est l’idée. Un peu de Skywalker par-ci, de Vader par-là, d’Obiwan et de Solo, pour un heureux mix nouveau genre. Sans compter les sabres-lasers, les explosions sonores, les vaisseaux intergalactiques… Franchement, Star wars VII est l’aventure qui consolera les détracteurs, amènera une nouvelle clientèle et célèbrera 40 ans d’aventures spatiales. Disney m’a surpris en s’écartant des rangs et laissant toute place libre à l’équipe d’Abrams. Une sage décision que Yoda ne renierait pas. « La Force est forte avec Abrams »! Maintenant, voyons ce que Rian Johnson fera du VIIIe. Mais c’est bien partie… 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net N.B. : J’en avais encore long à écrire, mais faut savoir s’arrêter à un moment donné et de toute façon, vous avez compris mon point de vue, hein??!! J’ai retrouvé ma quasi-naïveté d’enfant avec ce visionnement. YEAH!