Critique de

TERMINATOR SALVATION/TERMINATOR RÉDEMPTION

État clinique

Généralement, lorsque je suis heureux d’écrire sur un film (dans le bon sens du terme, quoique je trouve très jouissif de démolir.  C’est cathartique!!  Enfin, passons!), je me permets un petit verre de cognac ou de brandy (j’ai passé une commande, car il ne me restait plus de cognac pis ma blonde s’est trompée de tablette….!!!  Grrrrrr!!  En tout cas!)  Alors, ne vous méprenez pas sur le compte de Terminator salvation si je bois un grand verre……  d’eau!!!!!!  Dans le moment présent, mon corps me parle et me dit que je ferais mieux de boire autre chose que de l’alcool (ça pis se faire dire qu’ « t’es un saoûlon??!!! » Pfffff!!)  Mais je m’épivarde!  Ce quatrième opus est franchement divertissant et les scénaristes John D. Brancato et Michael Ferris ont usé d’imagination et de cohérence pour pondre leur texte.  Ce futur (2018) est nettement celui que l’on appréhendait suite aux trois précédentes œuvres (quoique Rise of the machines était plutôt, euh!!?  gentillet?!)

Le réalisateur McG (Charlie’s angels 1 et 2; We are Marshalls) a repris les rennes avec conviction et aplomb, amenant notre futur révolutionnaire John Connor et sa troupe dans la gueule de Skynet.  Brancato et Ferris ont réussi l’inimaginable, c’est-à-dire trouver un nouveau punch à l’histoire et imager un post-Jugement dernier à la hauteur du cataclysme.  Les robots sont inventifs, les humains sont bestiaux et les auteurs ont su insuffler, au travers autant de mécanique, un soupçon d’humanisme, à commencer par les personnages de Connor (Christian Bale) et de Marcus Wright (Sam Worthington).  Le premier est un jeunot rebelle, déchiré par son rôle de futur leader, en proie à la victoire et au destin.  Bale joue la furie et le doute avec intérêt.  Mais la surprise vient de Worthington!  Son personnage, amnésique, retrouvant la liberté après tant d’années et enclin à la vengeance envers Skynet pour « x » raisons, est un bijou scénaristique et informatique (j’écris trop!!!!)  Grâce à ce rôle, Terminator salvation se hisse au même niveau que le premier de Cameron, car cet « homme » cache des secrets qui mettent le spectateur dans le doute et l’imprévisibilité d’une finale intelligente (mais convenue, car Bale, dans la vie de tous les jours, a signé pour un cinquième!!!!  Alors, bravo la surprise!) 

Reste qu’au niveau divertissement, les fans de la série seront servis!  Ce n’est plus un terminator qui doit être éliminé, mais l’armée au complet.  Et toute une armée!!  En 2018, on est encore à l’ère des T-600, robot préludant Arnold (!), mais aussi à des machines de six étages capturant les humains, cachant d’autres machines-motos dans leurs jambes.  Ya du serpent marin à la Matrix dans les eaux et des petites soucoupes divulguant l’identité des poursuivis.  En somme, une panoplie à faire rougir les Transformers!!  Grâce à McG, tout ce beau matos à le rythme dans la peau (hé! Hé!) et ne jure qu’à l’élimination complète du genre humain, par tous les moyens, même si Skynet doit commencer son plan d’annihilation en 2003 (pas de punch à vendre……………..!!!!!) 

Certes, à cause d’autant d’effets (réussis), T4 perd de sa chaleur, de son magnétisme qui respirait tant dans le deuxième (toujours le meilleur de la série).  Mais en mettant les choses en perspective, Salvation se devait d’être logique, froid et calculé, car c’est le soulèvement des machines, une sorte d’Empire contre-attaque.  Les auteurs se devaient d’écraser les émotions des rôles humains pour donner une plus grande pression au futur héros Connor.  Il y a un hic, par contre, et il est de taille!  Normalement, Skynet connaît l’identité de Connor, de sa mère et DE SON PÈRE, rôle joué par Anton Yelchin.  Donc, logiquement, c’est au père que Skynet aurait dû s’en prendre et non encore et toujours à John.  Plus les films avancent, plus il est difficile de jouer avec les fils connecteurs, comme dans les Back to the future.  Mais si on passe outre, l’histoire se tient et rend hommage aux précédents, tout en étant une entité propre.  D’ailleurs, quelques clins d’œil insérés sont agréables à l’amateur (« You could be mine », de Guns’n’Roses ou I’ll be back, dit par Christian Bale).

Terminator salvation réconcilie avec le genre sci-fi plutôt massacré ces derniers temps.  Honnêtement, je retournerais le voir (Évidemment, je n’aurai pas le temps, mais quand même!) et j’ai déjà hâte au suivant.  Surpris du résultat final!  3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net