Critique de

TOY STORY 3/HISTOIRE DE JOUETS 3
Histoire d’amour

Non, mais c’t’assez!  Arrêtez!  C’est insupportable!  J’ai l’air de quoi, moi, devant mes enfants, à brailler comme une madeleine!!  Bonjour autorité paternelle!!  Terminé, fini, STOOOP!!  Que Pixar finisse sur cette « en-co-re » magnifique note une trilogie qui aura bercé plus d’une génération (pour le bien des parents perdant toute crédibilité!!)

Voilà maintenant dix ans qui sépare les dernières aventures du cowboy Woody, de Buzz Lightyear et leurs copains, dix ans où leur propriétaire Andy sera passé d’enfant à universitaire.  Les jouets ne sont maintenant plus que souvenirs relégués dans une malle en attente du grenier ou des vidanges.  Un malencontreux échange de sac poubelle mènera nos amis vers Sunnyside, la garderie paradisiaque, pour un « triple » souffle de vie et d’aventures.  Sur place, des choix déchirants (snif!) sépareront les meilleurs amis du monde, mais de nouveaux copains se grefferont au groupe.  Mais la vérité frappera certains de plein fouet!!  Et une autre mission de sauvetage obligera nos aventuriers à prendre la bonne décision…  (Resnif!!)

Pixar est aussi tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit.  Chaque production surpasse l’autre par la finesse et la beauté du graphisme.  Pour Toy story 3, le défi était d’autant plus grand que le public connaissait déjà les héros et les attendait ave une brique et un fanal (Mais non!  Ces jouets sont dans nos cœurs depuis plus de quinze ans et on leur aurait tout pardonné!)  Mais quand même, les artisans de Pixar n’ont pas lésiné sur les moyens, ni l’histoire pour satisfaire les plus difficiles et ils ont livré la marchandise.  Certes, chez Disney, la morale fait loi et on n’y échappe pas, mais les scénaristes (dont le bonze John Lasseter) ont usé de stratégie et d’humour pour faire passer la pilule et jamais le mot « redite » ne refera surface pendant le visionnement.  Pourtant, les thèmes chers (et récurrents des précédents) comme famille, amitié, solidarité sont mis encore de l’avant et le spectateur n’y voit que du feu.  Grâce à l’ingéniosité des situations, aux blagues folles et intelligentes (« Vive M. Patate! ») et aux nouveaux venus.  La poupée Ken, l’ours rose Lotso et le téléphone Fisher-Price (entre autres!) nous ramènent dans un passé rempli de souvenirs personnels que les artistes de Pixar manipulent avec diligence. 

Autre temps, même mœurs et c’est pour le mieux!  Andy a grandi, le premier public aussi (celui de 1995) et l’amitié unissant les jouets (et le spectateur) est toujours aussi perceptible.  Les références, les « insides », la musique de Randy Newman (même en espagnol), tout comme les mots français inscrits prouvent que nous faisons partie du groupe et nous inclus à l’aventure comme témoin privilégié et non comme spectateur passif.  Si ce n’est pas du respect, j’me demande bien comment ça s’appelle?! 

Toy story 3 vous soutirera une larme ou deux (maudi…ne de bine!!) tout comme des rires sincères et réussit un exploit difficile à faire :  qu’une trilogie COMPLÈTE soit de qualité exemplaire (De mémoire, je n’ai que le Seigneur des anneaux qui me vienne à l’esprit!?!)  Tout simplement délicieux!  N.B. :  C’était la première incursion de ma fille de 3 ans au cinéma.  Pour un bon départ, yavait pas mieux!!!  Elle fut TRÈÈÈS attentive et émerveillée.  Mission complétée pour Pixar, une fan de plus!  4/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net