Critique de

TRANSFORMERS

Trash metal

Des années d’attente et je n’exagère pas! Il était donc normal que je sois présent le premier jour OFFICIEL du lancement des Transformers de Michael Bay. (…) La tâche de critique est parfois difficile : souvent, nous visionnons des cochonneries et il est plaisant d’écrire sur le sujet (lire mesquinerie); parfois, des miracles illuminent nos journées (denrée rare, mais encore existante) Mais toujours, nous devons tenter l’objectivité absolue (en théorie, bien entendu!) Tout ça pour écrire, qu’après une semaine de réflexion, je devais voir le film Transformers d’un œil critique, tout en gardant ma part d’enfant qui se passionne encore pour ces jouets (Mégatron, Cybertron, Darth Vader et Boba Fett transformables, du haut de mon étagère, peuvent en témoigner) Le Grand soir, j’ai donc écarquiller les yeux et ouvert grands mes oreilles pour écouter le prologue d’Optimus prime parlant d’un cube primordial, le Allspark, qui fut convoité par tous et qui détruisit leur planète. Ensuite, ma part critique prit le dessus!!

« More than meet the eyes », comme le slogan des jouets dit?!! Pour ça, ya pas à dire, Industrial Light and Magic a mis le paquet dans les effets spéciaux. C’est H-A-L-L-U-C-I-N-A-N-T! Lorsqu’ils se transforment de robots à véhicules, c’est renversant! Mais vous savez quoi? On n’en attendait pas moins de leur part et de Michael Bay. Donc, le minuscule problème est ailleurs… Voyons…. Les effets sont écoeurants; la musique, punchée; l’interprétation des comédiens (hormis Jon Voight en pathétique secrétaire de la Défense) est adéquate pour ce genre de films, c’est-à-dire caricatural et simpliste; le montage est fluide et vivant;… Voyons!!! Mais quel est le problème? J’AI TROUVÉ!!! Il y a un virus qui s’est infiltré dans la production, un virus du nom scientifique Sentimentalus psychologicus nunuchus, que Michael Bay a contracté il y a des années. On sent l’effort et la volonté de guérison du réalisateur, mais le virus est trop puissant et trop bien implanté pour être vaincu. Ce qui donne un film de 2h40min d’interminables intrigues secondaires avec des protagonistes humains qui n’amènent ABSOLUMENT rien de concret à l’histoire. Qui a-t-il de mal à vouloir montrer des robots se botter le c*l? C’est la base de ces jouets! Les gentils Autobots tentent d’arrêter les méchants Décepticons. C’EST TOUT!!! Quand on jouait, enfants, on ne se cassait pas la tête à philosopher sur le sens profond de la Vie entre la relation humain/robot. Fuck les humains!! On prenait un « time out » et 10 minutes pour transformer notre robot en avion ou en camion, mais on botter des c*ls.

Michael Bay, aidés de Roberto Orci et Alex Kurtzman, ont voulu étoffer (et je suis poli!) le récit d’une histoire abracadabrante de carte mathématique dans des lunettes d’explorateur qui mène au Allspark et au héros qui en a hérité. Dieu que c’est long et pénible avant la première véritable apparition des Transformers. De plus, cette scène émouvante (Sans farce! J’étais ému de voir Optimus, Ironhide, Ratchet et Jazz!) se prolonge jusqu’à la maison de Sam Witwicky (parfait Shia LaBeouf) où ses parents font les pitres et les Autobots jouent à la cachette, comme de vulgaires pantins. Vexant! Une autre chose : les scénaristes ont décidé de jouer la carte de la logique, donc, il était normal de voir Mégatron se transformer en vaisseau spatial et non en fusil de 5 pouces. D’accord, j’accepte l’idée. Donc, il était tout aussi normal de ne pas voir Radar (le radiocassette Décepticon qui éjecte des robots-cassettes. Un incontournable des Transformers!) Il fallait faire des choix douloureux. Alors, quelqu’un peut m’expliquer la présence d’un scorpion de 14 pieds qui ne se transforme jamais??!! Supposément que les robots ont la capacité de se muter d’un appareil à un autre, Bumblebee en est un bon exemple : une vieille corvette qui, une fois sur deux roues, passe à côté d’une plus récente et se métamorphose en celle-ci. Tout comme le radio qui perd des morceaux au fur et à mesure que le film avance et devient un cellulaire. Ok, ça passe! Et le scorpion? Son inspiration est où? Misère, bonjour la logique!

Parlant de Bumblebee, on voit que les auteurs et le réalisateur ont joué avec les jouets d’Hasbro, car il y a plusieurs références au dessin animé et au jeu, comme voir la vraie coccinelle à côté de la corvette ou le Allspark qui fait référence au cube d’énergon, énergie prisé par les Décepticons dans les épisodes des années ’80. Mais ça n’aide en rien à faire grimper la cote d’amour de Bay et il s’en fiche éperdument, c’est évident! Pourquoi changer une recette « gagnante » (!!??) : de l’action, des personnages TRÈS pittoresques, une musique tonitruante, une « babe » à faire damner des saints (Megan Fox, superbe plante verte inutile au récit), une histoire nunuche et encore de l’action. Et la finale, c’est le summum de la gluanterie! La morale est tellement risible et poche qu’on se sent sale de l’avoir juste écoutée!! Mais ses films font des millions, alors, c’est qui qui rit?! Ggggrrrrrrrr$%/%&?/ » »**&**&??/ »$!!!!!!!!!!!!!!!!

Honnêtement, j’ai trippé comme un malade lorsque les Transformers étaient en scène, mais sur l’ensemble, c’est bien peu de temps de consacrer aux vraies choses. Mon cœur d’enfant a pris un second sale coup cette année! Après l’exécrable Ghost rider de Mark Steven Johnson (que j’adule toujours malgré tout…. J’irai en enfer!), voilà que la passion qui a bercé mon enfance en a pris pour son rhume. Je maintiens que Michael Bay était l’homme de la situation à ce qui attrait à la transposition visuelle, mais il ne sait juste pas avec qui s’entourer pour le contenu scénaristique (comme toujours!!) Au moins, le deuxième n’aura pas à installer les protagonistes pendant ¾ d’heure et pourra entrer dans le vif du sujet plus rapidement. Croisons les doigts jusqu’en 2009… Mégatron est mort! Vive Mégatron! 3/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net