TRON: LEGACY/TRON: L’HÉRITAGE
Les années ‘80 version 2.0
D’entrée de jeu, j’aimerais clarifier l’aspect « 3 Dimensions » puisque c’est ma troisième expérience pour un film commercial au Imax Québec. Voici donc mon top 3: 1- Alice in wonderland 2- Avatar 3- Tron. Même si j’ai parlé en mal de la 3D pour Avatar dans le passé, ils avaient au moins fait l’effort d’essayer quelque chose, ce que je n’ai pas vraiment senti pour Tron. Ceci dit, je ne regrette pas de l’avoir vu sur cet immense écran, car pour l’action et les effets visuels, ça valait le coup.
Parlant d’effets spéciaux, j’ai trouvé très réussi le rajeunissement de Jeff Bridges. Et pour ce qui est de l’environnement du jeu en général, je n’ai qu’une façon de le décrire : Ce sont les années ‘80 version 2.0. Rappelons-nous que le premier Tron date de 1982 et que ce fut le premier film à contenir autant de « vrai » 3D. Pour faire un comparatif, la même année, il y eu un petit segment d’à peine 30 secondes dans Star trek II concernant le document sur le système Genesis. Bien entendu, la 3D du premier Tron était très « basic », mais c’était les premiers pas de ce qui allait suivre dans l’industrie du cinéma et de l’émergence de l’infographie.
Pour le scénario (d’Edward Kitsis et Adam Horowitz), on m’avait dit que c’était assez faible et… c’est le cas! Mais en même temps, quand on veut trop être réfléchi et profond pour un film d’action, ça donne quelque chose comme le premier Transformer. Donc, à ce compte-là, vaut mieux aller au vif du sujet.
Pour la distribution, en plus de Bridges, il y a la séduisante Olivia Wilde qui a fait ses preuves dans la série-télé House qui incarne ici le rôle de Quorra, un attachant programme. J’ai bien aimé aussi Michael Sheen dans le rôle de l’excentrique Castor/Zuse, rappelant un peu la gestuelle de Jim Carrey en Sphinx (Batman forever, de Joel Schumacher. 1995). Et il y a évidemment Garrett Hedlund (Four Brothers; Country strong) interprétant le fils de Kevin Flynn (pris dans le jeu depuis près de 30 ans), Sam Flynn. En général il n’y a aucune performance exceptionnelle, mais tout le monde livre la marchandise qu’on lui a demandé. Le nouveau venu Joseph Kosinski a donc réalisé une bonne suite au classique créé par Steven Lisberger qui agit à titre de producteur pour celui-ci.
Je ne peux conclure cette critique sans parler de l’excellente trame sonore signé par le duo français Daft Punk. L’album contient quelques pièces électroniques fidèle à leur style, alors que le « score » ressemble beaucoup à du Hans Zimmer (ce qui fait ben mon affaire!)
Maintenant, je dois vous laisser, car étant moi-même un infographiste et un réalisateur, je ne peux résister à la tentation de me faire un p’tit démo perso style Tron… ’Lut ! 4/5 par Dany Nadeau cinemascope@deltar.net