TROY
Du pur cinéma dans toute sa grandeur
Il y a
quand même un certain temps que j'ai vu Troy, le "p'tit"
dernier de Wolfgang Petersen (Das boot; In the line of fire)
pis j'ai pris beaucoup de temps pour y réfléchir.
À la sortie de la projection, j'avoue que j'savais
pas où m'pencher: Trop péplum, trop mélo,
trop posé, pétaradant?! Une nuit pour porter
conseil n'était pas assez. Finalement, j'ai opté
pour le grandiose, presque grandiloquent. C'est vraiment un
film fait sur mesure pour le grand écran. Tout est
pétant! On le compare bien sûr à Gladiateur
et personnellement, c'est mieux que le film de Ridley Scott.
Bon, on connaît pas mal tous le récit du cheval
de Troie, mais d'y venir (Et c'est une bonne finale!), l'histoire
d'Achille (le supermodel Brad Pitt) et d'Hector (l'excellent
Eric Bana alias Hulk!!) est digne d'intérêt.
Voici: Agamemnon roi de Grèce (Brian Cox) conquiert
une à une les contrées environnantes grâce
au talent de guerrier d'Achille et de ses Mirmidons (des sortes
de mercenaires!) Quelque part ailleurs, une alliance de paix
se "signent" entre le frère D' Agamemnon.(Breedan
Gleeson ) et le prince de Troie (Bana). Sauf que le deuxième
prince venu en visite aussi (Orlando Bloom) trippe fort sur
la femme du-dit frère (et c'est réciproque)
Et bonsoir, la m... est prise dans l'fan! Le frère
veut la tête des amoureux et demande l'aide de son frère-roi
qui n'attendait qu'une occasion pour déclencher une
guerre contre Troie, terre toujours insoumise. La lutte fait
rage jusqu'au dénouement final que nous connaissons
tous sans avoir vu ou lu l'Histoire, la chute de la cité
de Troie. Par contre, je vous laisserai le plaisir de découvrir
la chute de tous les personnages, car leur seule faiblesse
sera leur perte à tous et chacun.
Pourquoi j'étais mitigé à la sortie du
film, c'est surtout à cause de Brad Pitt qui pose plus
qu'il ne joue ("Mon destin est d'être une légende",
on en r'vient ben!) La progression de son personnage est boîteuse,
confuse. Il se dit pris entre l'arbre et l'écorce (le
mythe ou les Hommes) et ses états d'âmes laissent
à désirer. En contrepartie, Eric Bana insuffle
à son prince une humanité et une prestance digne
de Cary Grant. Son amour du peuple et son dédain des
Dieux est palpable jusque dans ses moindres gestes. Du grand
jeu! En fait, tout le reste de la distribution est bonne (mention
à Peter O'Toole)
Quant à la réalisation, c'est sans bavure, léché
et flamboyant. Malheureusement, on sent que Petersen fut étouffé
sous la production et s'est contenté de mener la barque
à bon port. On sent moins sa touche personnelle. Fait
à mentionner, j'ai parlé avec une étudiante
en histoire et j'ai appris qu'ils n'ont pas beaucoup respecté
les faits. Mais n'étant pas calé dans ce sujet,
j'me suis contenté de lui répondre que le film
en soi a de la gueule!
3/5
par François Gauthier cinemascope@deltar.net